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Le robot comptable Georges lève 35 millions d’euros pour changer de classe
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Le robot comptable Georges lève 35 millions d’euros pour changer de classe

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Implantée à Lyon, la start-up Georges. tech, qui propose un système automatisé de comptabilité, boucle un tour de table de 35 millions d’euros. Cette levée de fonds doit permettre à la société d’étendre ses parts de marché en France et de se lancer sur marché américain. Elle change également de nom pour devenir Indy.

— Photo : Olivier Ramonteu

Coup double en deux ans pour le robot comptable Georges. Après une levée de fonds de 10 millions d’euros en série A il y a tout juste deux ans, qui suivait un premier financement d’un million d’euros en 2018, la start-up lyonnaise George.tech (CA 2020 : non précisé ; 100 salariés) remet le couvert avec une série B de 35 millions d’euros, bouclée auprès du fonds Singular et de ses investisseurs historiques, les fonds Alven et Kerala.

Fondée à Paris en 2016 par Adrien Plat, Côme Fouques, Romain Koenig et Pablo Larvor, la jeune pousse est depuis quelques années implantée dans le quartier de la Part-Dieu, à Lyon. Elle développe un robot qui vise à simplifier la comptabilité des professions libérales et automatiser la saisie des déclarations fiscales. « Nous proposons aussi bien une solution de tenue de compte que de pilotage d’activité ainsi que la possibilité de produire des liasses fiscales, précise Côme Fouques, président de Georges.tech. L’enjeu est immense sur un marché français où sont facturés 10 milliards d’euros par an. Notre objectif est de prendre la place de leader sur les nouvelles solutions d’automatisation en comptabilité. »

Des professions libérales aux indépendants

Ce nouveau financement important va permettre à la start-up de changer de braquet. Après les professions libérales, elle s’est ouverte en 2020 avec succès aux indépendants lancés en EURL, SARL, SAS et SASU. Et revendique déjà un total de 40 000 clients pour une croissance multipliée par trois.

« Nous prévoyons, encore cette année, de tripler notre chiffre d’affaires », relève Côme Fouques, qui évoque un marché potentiel de 6 millions d’indépendants en France. À l’automne 2019, Georges avait déjà racheté l’entreprise Trèfle Rouge (Calvados) qui édite le logiciel BNC Express.

Pour mieux s’adresser à l’ensemble des indépendants et rendre plus lisible son offre, la société change également de nom pour devenir Indy. "Nous n’avons pas vocation à travailler avec les PME mais à rester auprès des indépendants avec une offre fiable", fait savoir le dirigeant.

Les États-Unis en ligne de mire

Et les ambitions de la société ne s’arrêtent pas au marché français puisqu’elle compte se lancer d’ici 18 à 24 mois sur le marché américain. « Les États-Unis présentent de nombreuses similitudes avec le marché français et concentrent 24 millions d’indépendants en prestation de services », précise le dirigeant. Depuis neuf mois, des premiers tests sont réalisés auprès de clients américains afin d’adapter la solution aux particularités réglementaires américaines.

Pour accompagner ce changement de stratégie et son internationalisation, l’équipe compte doubler cette année ses effectifs en recrutant une centaine de nouveaux salariés, qu’elle accueillera dans ses locaux lyonnais de 2 000 m².

Mais Côme Fouques anticipe déjà l’arrivée sur le marché américain. "Pour réussir à nous y déployer, nous aurons besoin d’avoir recours à de nouveaux financements. Lorsque le moment sera venu, nous nous allierons avec un partenaire financier américain pour nous lancer dans le grand bain directement", précise-t-il.

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