Il existe quelque 5 800 ETI (entreprises de taille intermédiaire) sur le territoire français, dont 400 sur le territoire normand selon l’Agence de Développement de Normandie (ADN). La majeure partie évolue dans le secteur industriel. Créé lors de l’Université des Entrepreneurs Normands (UEN) en novembre 2019 à Deauville, le nouveau club ETI Normandie accueille d’ores et déjà près d’une vingtaine d’entreprises normandes, parmi lesquelles La Normandise, Cotral, La Biscuiterie de l’Abbaye, Candor, Le Caillebotis Diamond, le groupe Treuil, ou encore Dedienne Multiplasturgy.
Se structurer pour peser auprès des collectivités
À l’image des clubs ETI existants dans d’autres régions de France (Aquitaine, Ile-de-France), la vocation de ce nouveau club est tout d’abord de permettre aux entreprises de mieux se connaître, d’échanger les bonnes pratiques entre dirigeants et de partager des expériences. « Les ETI sont véritablement des championnes cachées de nos territoires » souligne Jacques Frenehard, président du club ETI et président groupe Frenehard & Michaux à Saint-Symphorien-des-Bruyères (Orne) à l’origine de cette initiative, « et pour autant, elles ne se connaissent pas entre elles et sont mal identifiées par les pouvoirs publics pour lesquels elles sont pourtant des interlocutrices précieuses. »
« Les ETI sont les champions cachés de nos territoires »
Via ce nouveau réseau, les chefs d’entreprises normands souhaitent être forces de propositions auprès des autorités, et notamment auprès de la Région Normandie. « Il s’agit pour nous de structurer nos besoins pour pouvoir les présenter de façon claire aux collectivités. Beaucoup d’actions sont déjà organisées mais il y a encore moyen d’optimiser les dépenses pour répondre aux problématiques rencontrées par les entreprises normandes, que ce soit en matière de formation, d’orientation ou de mobilité, de manière à pousser encore plus loin l’attractivité du territoire », confirme Jacques Frenehard qui ambitionne de construire de véritables écosystèmes autour des ETI.
Mutualiser les besoins
Les entreprises adhérentes du club ETI se réuniront plusieurs fois par an pour organiser des opérations en commun. Le président cite notamment les difficultés récurrentes rencontrées par les ETI dans le domaine de la maintenance industrielle ou de la digitalisation : « Pourquoi ne pas créer des structures mutualisées de recrutement qui pourraient servir à plusieurs entreprises ? Car ce sont des postes sur lesquels on n’a pas forcément besoin à 100 % de temps complet dans chacune de nos entreprises. » De même, le club pourrait envisager de monter des opérations communes pour aller à l’export « à l’instar de ce que font les industriels allemands » et aller « chasser en meute ». Autant de programmes à définir lors du lancement officiel du club qui aura lieu lors de la 2e quinzaine de janvier 2020.
