La SARL Le Jolu (13 salariés, 2,2 M€ de CA 2022 -2023) vient d’investir dans un nouveau bâtiment à Minihy-Tréguier (Côtes-d’Armor), sur la zone de Convenant-Vraz. L’investissement se monte à 600 000 euros. Le local de 700 m² accueillera en avril le siège et les fonctions supports de la holding Logigroup, qui regroupe les deux entreprises créées en juillet 2023 à partir de la SARL historique.
La PME s’est dédoublée en deux entités qui intègrent les deux activités de l’entreprise née en 1952. Le dépôt et la vente de matériaux de construction et d’amendements, soit 30 % du chiffre d’affaires de Le Jolu, ont été regroupés sous le nom de Matériaux Le Jolu et restent sur le site historique de la PME, sur le port de Tréguier.
La seconde, Le Jolu TP, sera installée à Minihy-Tréguier. Pesant 70 % du chiffre d’affaires, elle réalise l’aménagement et l’enrobé pour les extérieurs des projets immobiliers, avec ou sans vente de graviers. Le Jolu TP, qui compte une dizaine de poids lourds, assure le transport des matériaux et comprend également une activité complémentaire de prestation de camion avec chauffeur pour les grands groupes du BTP, en appoint, notamment pour livrer les centrales à béton.
"Les deux entreprises ont des activités indépendantes mais liées qui nous permettent d’aller chercher plus facilement des prix auprès de nos fournisseurs", explique Régis Le Jolu, qui a racheté la PME à son père en 2012.
Deux secteurs, deux conjonctures
L’activité de Matériaux Le Jolu consiste principalement au dépôt et à la vente d’amendement calcaire, extrait par le Groupe Roullier (Ille-et-Vilaine) et revendu par l’entreprise costarmoricaine. Les clients sont les petites entreprises du bâtiment situées à une vingtaine de kilomètres autour de Tréguier. Mais aussi des producteurs de légumes jusqu’à Loudéac et Saint-Brieuc, à qui l'entreprise loue quatre épandeurs à sable. Ces deux secteurs, bâtiment et agriculture, représentent chacun 50 % de la vente d’amendements.
"Nous subissons la conjoncture. Il ne faudrait pas que les deux s’affolent en même temps, s’inquiète Régis Le Jolu. Les indicateurs de la construction sont peu glorieux mais nous ne le sentons pas encore, car les entreprises du secteur ont un carnet de commandes d’un an et demi en moyenne."
L’année 2024 sera consacrée à la structuration du nouvel ensemble. Le Jolu est en croissance de 10 à 15 % chaque année "grâce essentiellement au bouche à oreille" et recrute un salarié par an. Cette année, l’engagement d’une secrétaire est prévu.
