Lancée en début d’année 2021, la LOD Protect a trouvé sa cible en quelques mois. Ce luminaire anti-Covid-19 qui aspire et désinfecte l’air d’une pièce grâce aux UV-C cartonne. À tel point que pour Olivier Moyen, le patron de LOD’Air, la nouvelle entité juridique indépendante de ses sociétés sœurs - I Light You (CA 2020 : 10 M€ ; 40 salariés) et le Groupe Excloosiva spécialisés dans la distribution de luminaires -, 2022 devrait être l’année du décollage. "Sur sept mois d’exercice, nous réalisons plus de 5 millions d’euros de revenus soit près de 7 000 lampes LOD Protect fabriquées et vendues", se satisfait le PDG. Et depuis son retour de Las Vegas où il a participé au Consumer Electronic Show début janvier, l’accueil reçu le conforte dans cette direction. "Nous avons enregistré des commandes fermes pour 10 000 LOD en quelques jours", ajoute-t-il. Un intérêt qui se traduit aussi par l’engouement des médias et des visiteurs présents : "Nous avons eu un accueil incroyable de la presse internationale, mais aussi d’investisseurs et de clients potentiels".
Décupler le CA en 2022
Un décollage qui se traduit désormais dans les prévisions. Pour l’exercice 2022, LOD’Air compte décupler son chiffre d’affaires à 70 millions d’euros. "On se prépare aujourd’hui à atteindre ce niveau-là de revenus, si et seulement si, on ne reçoit pas de commandes du gouvernement pour équiper hôpitaux ou écoles", avance-t-il, entre espoir et retenue. Une prudence justifiée par le regret du dirigeant de voir les pouvoirs publics français encore trop hermétiques à ce type de solutions dans la lutte contre le virus. "Équiper les lieux de gel hydroalcoolique ou installer des capteurs de CO2 dans les écoles, c’est bien mais 95 % de la transmission du virus se fait par l’air. On doit être proactif en déployant massivement ce type de produits pour limiter l’explosion des contaminations", plaide Olivier Moyen, qui loue la dynamique des pouvoirs publics en matière de prévention sanitaire dans d’autres pays comme aux États-Unis.
À l’origine, c’est l’entreprise Easylum, basée près de Nantes et intégrée au groupe Excloosiva en 2018 qui se chargeait de la fabrication mais l’outil s’est vite révélé insuffisant au regard des volumes commandés. Depuis, le PDG a contractualisé avec une douzaine de sous-traitants français. "Nous avons identifié au total une centaine de partenaires industriels capables de produire les LOD", souligne Olivier Moyen, qui tient à produire en France et participer à la création d’emploi. Il compte aujourd’hui 50 salariés directs et en fait travailler 150 indirectement.
Lever plus de 100 millions d’euros
Avec des commandes qui entrent quotidiennement et un objectif d’un million d’unités l’an prochain, Olivier Moyen espère réaliser un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Il prévoit de lever plus de 100 millions d’euros cette année. "Une première levée de l’ordre de 7 millions d’euros aura lieu en mars ou avril. Nous discutons avec nos partenaires pour finaliser l’opération. Ensuite, en fin d’année, lorsque nous aurons délivré nos commandes de l’année et assuré nos promesses, nous voulons aller plus loin en levant jusqu’à 100 millions d’euros, essentiellement pour structurer notre activité commerciale et marketing", avance le PDG qui compte s’adosser à un partenaire industriel capable de les accompagner sur la fabrication.
