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Le cluster System Factory ouvre la voie à du business en Nouvelle-Calédonie
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Le cluster System Factory ouvre la voie à du business en Nouvelle-Calédonie

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System Factory, le cluster industriel de TVT Innovation au service des entreprises du territoire toulonnais et régional, a signé un partenariat avec le Cluster maritime de Nouvelle-Calédonie. L’ambition est de créer des liens entre ces deux territoires, et ainsi offrir des opportunités de développement aux entreprises des deux réseaux, notamment dans le domaine de la maintenance navale.

Au centre, Stéphane Claisse, directeur de System Factory et Céline Pousse, membre du Cluster Maritime de Nouvelle-Calédonie, encadrés par le Contre-amiral Bechler, directeur du Service de soutien de la flotte (SSF) de Toulon et Philippe Clad, directeur de l’antenne du SSF à Nouméa — Photo : Hélène Lascols

Toulon, terre de maintenance ! C’est le nouveau credo de l’agence d’attractivité économique de la métropole, TVT Innovation et il commence à se propager aux quatre coins du monde. Le savoir-faire des entreprises toulonnaises en la matière inspire déjà les acteurs industriels du chantier naval de Davie au Canada. Désormais, c’est en Nouvelle-Calédonie que des entreprises toulonnaises, emmenées par le cluster System Factory, comptent bien créer des liens. Pour cela, le cluster industriel dédié aux systèmes complexes a officialisé le partenariat avec son jumeau dans le Pacifique, le Cluster Maritime de Nouvelle-Calédonie, à l’occasion du 2MF, le salon méditerranéen de la maintenance, qui s’est tenu à Toulon les 21 et 22 mars 2024.

La diversification économique de la Nouvelle-Calédonie

À 16 000 km, "l’aventure calédonienne vaut le coup d’être tentée", selon les mots du Contre-Amiral Bechler, aujourd’hui responsable du Service de soutien de la flotte à Toulon. Là-bas, le gouvernement souhaite voir l’économie se diversifier, alors que la principale ressource du pays, liée aux mines et au nickel, est en difficulté.

Cette diversification est notamment incarnée par le Cluster Maritime de Nouvelle-Calédonie (CMNC). Créé en 2014, il rassemble une centaine d’entités privées et publiques, pour une trentaine de secteurs d’activité représentés et plus de 3 000 emplois. Sa mission ? Fédérer les acteurs autour de projets maritimes, et favoriser la création d’activité économique pour ses membres. Dix ans après sa création, "l’un des premiers clusters professionnels de Nouvelle-Calédonie récolte les fruits de son travail, à commencer par ce partenariat noué avec System Factory", explique Céline Pousse, représentante du CMNC.

Pour elle, "il est impératif de capitaliser sur les compétences locales existantes, des compétences essentiellement liées à l’exploitation des mines et du nickel. Certaines de ces compétences sont transférables à la maintenance navale. Tout l’enjeu est de pouvoir répondre demain à des besoins, qui sortent de la traditionnelle industrie minière."

Créer des synergies dans la maintenance navale

Avec le soutien de System Factory, et notamment de son réseau d’entreprises, l’idée est de pouvoir réaliser les opérations de maintenance sur navire en Nouvelle-Calédonie. "Notre grand regret aujourd’hui est de voir des navires sortir du pays pour être entretenus, faute d’infrastructures ou de compétences. L’objectif avec System Factory est de mettre en réseau nos entreprises, de chercher des synergies, de nous positionner ensemble sur des appels à projets, des cahiers des charges", détaille Céline Pousse.

Actuellement, "la maintenance des navires de la Marine nationale représente des centaines de lignes de travaux, entre 3 et 10 millions d’euros de commandes par an. Il y a du potentiel et les besoins seront encore plus importants demain, avec l’arrivée progressive de bateaux plus modernes, à l’image du Michel Rocard, le premier navire, dit "à capacité glace", basé entre Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, et Hobart, en Australie" et qui sera affecté à l’Ifremer à partir de 2025, souligne Philippe Clad, directeur de l’antenne du Service de soutien de la flotte à Nouméa.

Des entreprises toulonnaises déjà positionnées

Une cartographie des compétences va être réalisée pour permettre aux bases navales, en Nouvelle-Calédonie comme à Toulon, d’identifier de potentielles pistes de partenariat. Déjà, des entreprises toulonnaises ont pu se positionner. "Avec Assystem Pacifique, l’entreprise Cesigma, implantée au Pradet, à l’est de Toulon, et spécialisée dans l’acquisition temps réel, le traitement du signal et l’informatique embarquée, a déployé ses solutions pour surveiller en continu la fréquentation de la réserve des Chesterfield dont le mouillage est soumis à réglementation pour les navires de plaisance et de commerce. Une autre société, Kiox Ta, qui a son siège à Valbonne dans les Alpes-Maritimes, va créer une filiale à Nouméa et l’entreprise toulonnaise Ennovia, spécialiste de la maintenance est en recherche d’un partenaire sur place", détaille Stéphane Claisse, directeur de System Factory.

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