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Le café bio dope la croissance de Méo-Fichaux
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Le café bio dope la croissance de Méo-Fichaux

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Le torréfacteur nordiste Méo-Fichaux a réalisé une très belle progression en 2022, malgré un contexte morose. Sa stratégie payante en matière de diffusion, et son positionnement accessible sur le bio font de la PME un challenger qui compte de plus en plus, sur un marché dominé par des majors.

Méo-Fichaux torréfie 34 000 tonnes de café par an sur ses sites nordistes — Photo : Milopix

Au milieu des mastodontes du rayon café, il faut décidément compter avec la PME nordiste Méo-Fichaux (250 salariés, 160 M€ de CA), qui affiche une croissance insolente, malgré l’inflation. Premier torréfacteur indépendant français, l’entreprise sise entre Lille et La Madeleine réalise en 2022, sur ses marques propres, une forte progression en valeur comme en volume. "Nous restons bien entendu un challenger, mais nous sommes le premier contributeur en volume à la croissance du rayon café. Sous la marque Méo, nous progressons de 50 % entre 2022 et 2023, pour atterrir à 60 millions d’euros de chiffre d’affaires," pointe Gérard Méauxsoone, directeur général, avec Dominique Ruyant, du groupe né en 2013 de l’alliance des deux entreprises familiales nordistes Méo et Fichaux.

Méo-Fichaux, qui torréfie 34 000 tonnes de café par an entre ses deux sites de production nordistes, commercialise 60 % de sa production en marque blanche, et 40 % en marque propre. L’entreprise a réalisé 160 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, contre 150 millions d’euros en 2021. Mais a dû rogner sérieusement sur ses marges pour absorber une bonne partie des hausses des matières premières et de l'énergie.

D’importants gains de diffusion

Déjà bien établie, avec une présence dans toutes les enseignes de grandes surfaces françaises, la marque a réussi à renforcer sa pénétration du marché, malgré les hausses de prix. Jusqu’à gagner, sur l’année, 400 000 nouveaux foyers acheteurs, "une performance énorme pour une PME", souligne Gérard Méauxsoone. Méo gagne chaque jour de nouveaux points de vente, et a multiplié les animations dans les hypermarchés pour faire découvrir ses produits, leur torréfaction française et leur rapport qualité-prix travaillé. Des investissements gagnants en matière de diffusion, pour un acteur qui ne revendique que 3 % des parts de marché. Avec des résultats impressionnants, comme un +90 % de ventes sur le café en grain, qui a pourtant toujours été un produit phare pour Méo.

En parallèle, Méo veut gagner des points sur la restauration hors domicile, qui représente 8 % de son chiffre d’affaires, réalisé principalement dans le Nord et le Pas-de-Calais. Une antenne commerciale va ouvrir à Bordeaux en mai, pour développer le marché en BtoB sur place. Le torréfacteur teste également de nouveaux modes de distribution, au travers de corners dans certains centres commerciaux, d’un abonnement proposé aux particuliers, ou via la plateforme Le Fourgon, dans des boîtes consignées.

Le bio, la carte maîtresse

Mais c’est surtout au rayon bio que Méo s’impose. Positionné depuis 2011 sur une offre de "bio accessible", Méo enregistre en 2022 une progression de 44 %, sur un marché en croissance de 8 %. "Nous représentons 17 % de parts de marché sur le café bio, qui pèse 50 % de notre chiffre d’affaires en marque propre," résume Gérard Méauxsoone. Et Méo pousse encore son avantage, en lançant cette année un produit "inédit en France", un café Robusta Bio, donc particulièrement accessible, à 8,50 euros du kilo. Tout en continuant à cultiver son offre premium lancée l’an dernier avec les cafés Koota, bio, équitables et écoresponsables, dont une partie des grains sont acheminés par voilier cargo. "Très bien accueillie" dans un réseau de distribution encore restreint, la jeune marque devrait doubler en volume cette année, pour atteindre les 300 tonnes produites.

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