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Lavigne dépoussière ses calendriers
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Lavigne dépoussière ses calendriers

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A Mayet, dans la Sarthe, Lavigne, le spécialiste du calendrier s’ouvre de nouvelles perspectives en diversifiant sa production. Une démarche entreprise depuis 2016 afin de casser la saisonnalité de son activité.

A Mayet, dans le sud de la Sarthe, l'usine Lavigne produit chaque année plusieurs millions de calendriers et d'almanachs du facteur — Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

Comme chaque année, Lavigne double les effectifs de son usine sarthoise de Mayet, afin d’assurer la fabrication de ses calendriers. 4 millions d’exemplaires doivent en effet sortir des ateliers de cette filiale du groupe Exacompta-Clairefontaine (597 M€ de CA) qui emploie 38 salariés en basse saison, pour un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros en 2017.

Outre les classiques almanachs que vendent les facteurs, le cœur de métier de Lavigne repose sur la fabrication de calendriers grands formats, personnalisés aux couleurs de ses clients ; des professionnels allant de l’artisan aux grands groupes nationaux. Pour cela, l’entreprise peut compter sur un vaste choix de licences, avec des marques à forte valeur ajoutée, telles que Géo, National Geographic, Disney ou encore Dreamworks, pour illustrer ses produits. « C’est ce positionnement qualitatif qui nous permet d’enregistrer des progressions annuelles sur un marché du calendrier considéré comme stable », indique Christophe Trouille, directeur de l’usine de Mayet. Arrivé à la tête du site en 2015, le dirigeant a entrepris depuis la diversification du site.

300 000 euros d’investissement annuel

Pour mener à bien ce projet Lavigne a investi 500 000 euros à Mayet en 2016 dans l’achat de nouvelles machines, dédiées à la fabrication de carnets à spirales personnalisables. Des « notebooks » qui ont permis la création d’une division papeterie au sein de l’entreprise. « Ils ont eu énormément de succès et nous ont encouragés à développer de nouveaux produits comme des blocs-notes, des organiseurs, des classeurs, toujours personnalisés », note Christophe Trouille.

Une diversification qui permet donc à l’entreprise de trouver de nouveaux relais de croissance et également de sortir de la saisonnalité de sa production. « Auparavant, la saison débutait en juin et s’achevait mi-novembre. Aujourd’hui, elle s’étale de juin à mi-décembre. La papeterie représente 30 à 40 % de l’activité du site », poursuit le dirigeant. Conséquence, l’usine est en surcharge et Lavigne maintient une enveloppe annuelle d’investissement de 300 000 euros, principalement pour accroître les capacités de production de Mayet

Toucher les collectivités

Outre les calendriers et les articles de papeterie, Lavigne développe une gamme d’objets publicitaires, un pôle en croissance annuelle de 30 % selon le directeur du site, qui permet d’offrir un large panel de produits personnalisables. « Avec les articles publicitaires, la papeterie et les calendriers, nous répondons avec une offre très large en matière de communication par l’objet. » Des gammes que Christophe Trouille entend proposer aux collectivités locales.

Enfin, toujours dans cette volonté de se renouveler, l’entreprise innove cette année en proposant des calendriers connectés. Grâce à l’application SnapPress, Lavigne intègre des vidéos en réalité augmentée à ses supports, lisibles via un smartphone. De quoi dépoussiérer l’image d’un produit dont Lavigne a fait sa spécialité depuis 60 ans.

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