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La start-up Underdog ouvre sa première boutique d’électroménager reconditionné et affirme son ambition
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La start-up Underdog ouvre sa première boutique d’électroménager reconditionné et affirme son ambition

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Moins d’un an après son lancement, Underdog, la start-up nantaise spécialisée dans l’électroménager reconditionné, vient d’ouvrir son premier point de vente physique. L’inauguration de ce magasin était l’occasion d’affirmer ses ambitions pour l’année 2024 : recruter 50 salariés et tripler sa capacité de réparation de machines.

Inauguration de la première boutique physique de la start-up nantaise de l’électroménager reconditionné Underdog, situé 14 Bd Maréchal Alphonse Juin, à Nantes — Photo : David Pouilloux

L’anecdote est croustillante : un certain nombre de clients d’Underdog ne se contentaient pas d’aller sur le site de la boutique en ligne pour trouver la machine à laver ou le four de leur rêve. "Régulièrement, nous avions des personnes qui pensaient qu’il y avait une boutique sur place, rapporte Claire Bretton, la présidente et cofondatrice de la start-up de l’électroménager reconditionné Underdog. Mais nos ateliers, à Nantes, ne servaient jusqu’ici que d’espace de stockage, de réparation et de reconditionnement. En fait, parmi nos clients potentiels, certains veulent voir les machines avant d’acheter. Avec Léa de Fierkowsky et Laura Chavigny, avec qui j’ai cofondé Underdog, nous avons donc décidé d’ouvrir une boutique physique."

50 recrutements en 2024 et 1 500 machines par mois

Francky Trichet, vice-président de Nantes Métropole, et Richard Thiriert, Conseiller délégué à l'industrie de la Région Pays de la Loire, sont venus saluer l’inauguration du premier magasin d’Underdog — Photo : David Pouilloux

Aujourd’hui, l’entreprise compte 25 salariés, répare et vend 400 machines par mois. Elles sont en général 30 % moins cher que le neuf et sont garanties deux ans. "Notre ambition est de recruter 50 salariés d’ici à la fin de l’année, 25 techniciens et 25 opérateurs, précise Claire Bretton. Notre objectif est de réparer 1 500 machines par mois d’ici à la fin de l’année." Le principal défi que doit relever la start-up est le sourcing des machines, c’est-à-dire l’approvisionnement, secteur géré par Laura Chavigny. "En janvier, nous serons sur un sourcing de 1 000 machines par mois, révèle la cofondatrice, par ailleurs chargée des ressources humaines. Notre source principale pour récupérer des machines sont les marques, les distributeurs, et les particuliers. Nous tenons à augmenter la part de sourcing chez les particuliers, car ce sont des machines récupérées en proximité, à Nantes et autour de Nantes, et qui ont déjà servi, contrairement aux machines que l’on récupère chez les distributeurs ou marques." Elle ajoute : "Les gens doivent comprendre qu’une machine qui a une petite rayure ou qui a un peu jauni, ce n’est pas important. Elle est moins chère et aucune ressource nouvelle n’a été utilisée pour la fabriquer."

Démonter les machines et montrer l’intérieur

L’ouverture du magasin, au-delà de permettre de toucher concrètement lave-linge, sèche-linge, four, réfrigérateur, permet également de voir comment les choses se passent dans l’atelier. "On accueille personnellement le client pour comprendre son besoin, on lui raconte l’histoire d’Underdog, l’importance de choisir le reconditionné, on lui montre l’atelier et les techniciens en train de travailler, explique Claire Bretton. On veut montrer à tous et de manière ultra transparente la qualité de notre reconditionnement et l’importance des métiers de technicien.ne. Nos clients vont pouvoir découvrir notre modèle industriel et choisir leur produit sur place." Chez la start-up qui avait opéré une levée de fonds de près de 4 millions d'euros au printemps dernier, une autre idée est en cours de réflexion. Elle illustre la recherche de transparence : proposer aux clients de voir l’intérieur des machines, afin de comprendre pourquoi, d’une marque à une autre, il existe des écarts de prix. "Quand on démonte une machine et que l’on voit avec quelle qualité de pièces elle a été fabriquée, notamment les marques allemandes, c’est très parlant, souligne Delphin Miloudi-Druelle, responsable du marketing chez Underdog. Nos clients comprendront mieux l’origine du prix d’une machine."

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