Deux ans après avoir boosté ses capacités de stockage et amélioré ses conditions de production en investissant 2,3 millions d’euros dans un nouveau bâtiment de 2 500 m² dans la zone Les Jacquins à Neulise (contre 1 000 m² auparavant), La Source ouvrira début avril son magasin d’usine.
Développer la vente directe et la vente en ligne
Spécialisée dans la fabrication de compléments alimentaires 100 % naturels et bios (95 % de l’offre en catalogue) - réalisés à partir de ses savoir-faire en apithérapie (propolis et produits de la ruche), aromathérapie (huiles essentielles, eaux florales) et super food (poudres de plantes et légumes) - l’entreprise familiale mise sur cette boutique de 80 m² pour développer son activité B to C.
"Dans nos précédents locaux, des gens venaient pour acheter nos produits mais nous n’étions pas équipés pour faire de la vente", explique Jean-Pierre Vignon, le PDG et fondateur de l’entreprise, qui mise sur ce nouvel outil pour déclencher des ventes en ligne. "Ce showroom va aussi nous permettre de faire connaître l’ensemble de nos produits B to C. Les personnes qui ne pourront pas revenir sur place, pourront ensuite commander en ligne sur nos différents sites web marchands dédiés (Elixa Nature, Aagaard, Eolesens, NDLR)", précise le dirigeant.
Des ateliers et formations seront aussi proposés au sein de la boutique pour apprendre au public à fabriquer ses propres produits et permettre ainsi à l’entreprise de générer de nouvelles ressources.
Un réseau de boutiques avec des partenaires en gestation
La Source, qui distribue aussi ses 300 produits fabriqués à Neulise auprès de 1 200 magasins bio (85 % de l’activité) et pharmacies (15 %), mise sur le développement du B to C pour compenser la baisse d’activité enregistrée ces dernières années dans le B to B. Crise sanitaire, guerre en Ukraine, inflation, La Source n’a pas été épargnée et a vu son chiffre d’affaires passer de "7 millions d’euros de chiffre dans ses meilleures années à 5 millions d’euros en 2023", confie Jean-Pierre Vignon.
Malgré une conjoncture peu favorable à la filière bio, la PME ligérienne demeure convaincue que "la nature source de santé pour l’Homme" reste un marché d’avenir. Dans cette optique, le magasin d’usine servira de test à un nouveau canal de distribution. "L’objectif est d’avoir une boutique orientée santé au naturel avec nos produits mais aussi des produits de certains confrères, spécialisés dans les produits de la mer, l’oligothérapie, la nutrithérapie… De façon à avoir une offre très large. Notre objectif étant de pouvoir ensuite nous associer avec ses confrères pour mettre en place un réseau national de boutiques en ville qui permettra aux consommateurs de rester en forme", confie Jean-Pierre Vignon.
Un repositionnement possible pour les magasins bio
Encore en gestation, ce projet de réseau de boutiques ne devrait pas voir le jour avant deux ans. "Nous avons entamé les premières discussions. Tous nos confrères sont intéressés pour développer une offre entre la pharmacie et les magasins bio, trop alimentaires, et qui subissent de plein fouet l’inflation", développe le dirigeant. Et de conclure : "Les enseignes bio comme L’Eau Vive sont en difficulté. Certains magasins bio pourraient donc être intéressés pour se repositionner sur un concept nature et santé comme le nôtre", conclut le dirigeant.
