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La filière santé azuréenne, touchée mais pas coulée
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La filière santé azuréenne, touchée mais pas coulée

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Bousculée par la suppression programmée de 400 postes sur le site sophipolitain de Galderma, la filière santé azuréenne veut se redessiner un avenir, en commençant par les infrastructures...

Le centre de R&D de Galderma à Sophia Antipolis — Photo : DR

Le choc de l’annonce passé, place à l’offensive. Et c’est Jean Leonetti, maire d’Antibes et président de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis qui monte au créneau. L’objectif ? Trouver au plus vite une solution de reprise du site sophipolitain de Galderma (dermatologie), bientôt vacant suite à la décision du groupe Nestlé d’y supprimer en 2018 quelque 400 postes sur 550. Un groupe de crise rassemblant l’ensemble des acteurs concernés (Casa, CCI, Team Côte d’Azur, Sophia Club Entreprises…) a ainsi été constitué.

Pour un Parc des sciences de la vie

« Ce travail coordonné donne déjà des résultats, car des visites de repreneurs potentiels ont déjà eu lieu. Ces marques d’intérêt réel montrent une nouvelle fois l’attractivité de la technopole », indique l’élu, en référence à sa capacité de résilience éprouvée notamment lors des fermetures d’Intel et de Texas Instruments. Reste toutefois à convaincre Nestlé (propriétaire du site) de faire « un effort financier majeur sur son prix ».

Car si aucun repreneur privé ne se profile, Jean Leonetti envisage clairement une option publique. L’idée « serait de créer un Parc des sciences de la vie pour structurer cette filière en devenir dont la demande structurelle de locaux est de 12.000 m² par an. Un incubateur et une pépinière dédiée pourraient alors être mis en place, aux côtés d’éventuels repreneurs partiels du site afin de créer un ensemble cohérent. »

120 entreprises

Ce projet, qui entrerait dans le cadre de l’OIR Thérapies innovantes, sonne comme une réponse à l’une des cause évoquées par Galderma pour justifier son désengagement, à savoir la faiblesse de l’écosystème sophipolitain dans ce domaine. Faiblesse toute relative puisque, pour rappel, la filière santé azuréenne totalise 120 entreprises, une dizaine de laboratoires académiques, 5.000 emplois et 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

Un nouveau bâtiment totem à Nice

Une filière qui va par ailleurs s’enrichir d’un nouveau bâtiment structurant à Nice, le Delvalle 2. Le site, partie prenante de la future Cité Européenne de la Santé portée par la Métropole NCA à l’est de la ville, accueillera notamment une résidence pour les internes avec 70 logements, une pépinière de start-up spécialisées et un hôtel d’entreprises sur 3.000 m². Le montant de l’investissement devrait s’élever à près de 19 millions d’euros, dont 12,4 millions d’euros pour la partie développement économique.

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