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La deeptech du diamant semi-conducteur DiamFab lève 8,7 millions d’euros
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La deeptech du diamant semi-conducteur DiamFab lève 8,7 millions d’euros

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La start-up fondée en 2019 par deux docteurs en nanoélectronique vient de boucler un premier tour de table de 8,7 millions d’euros afin d’accélérer sa phase de pré-industrialisation avec le lancement d’une ligne pilote.

Gauthier Chicot et Khaled Driche, les deux co-fondateurs de Diamfab — Photo : Diamfab

La start-up grenobloise DiamFab, spécialisée dans la synthèse de diamant semi-conducteur, annonce avoir bouclé une première levée de fonds de 8,7 millions d’euros auprès d’Asterion Ventures, du fonds French Tech Seed géré pour le compte de l’État par Bpifrance dans le cadre de France 2030, Kreaxi avec le fonds Régional Avenir Industrie Auvergne-Rhône-Alpes, Better Angle, Hello Tomorrow, et Grenoble Alpes Métropole. Cette opération devrait permettre à la deeptech d’accélérer sa phase de pré-industrialisation, en finançant une ligne pilote. "Dans le développement d’une industrie de pointe comme la nôtre, chaque étape est essentielle. Celle du pilote va catalyser de nombreuses discussions avec nos partenaires et renforcer nos relations", a déclaré Gauthier Chicot, président de Diamfab.

Adresser le marché des semi-conducteurs de puissance

Spin-off de l’Institut Néel, la pépite, créée en 2019 par deux docteurs en nanoélectronique, a développé une technologie, protégée par quatre brevets, fondée notamment sur le dopage de diamant (le fait d’insérer des atomes étrangers au diamant pour le rendre plus conducteur, NDLR) afin d’adresser le marché des semi-conducteurs et des composants de puissance. En très forte croissance, l’industrie des semi-conducteurs, à plusieurs dizaines de milliards de dollars à l’horizon 2030, repose traditionnellement sur le silicium, encore majoritairement utilisé par les fabricants de composants électroniques. Depuis quelques années cependant, des matériaux alternatifs se développent, dont le diamant, semi-conducteur reconnu pour ses performances en termes d’efficacité, de tenue en tension, de gestion thermique et avec un impact CO2 réduit tout au long du processus.

Des partenaires industriels grenoblois

La technologie de Diamfab devrait donc particulièrement intéresser l’industrie de l’automobile, des énergies renouvelables et du quantique, en quête de nouvelle génération de composants, moins gourmands en énergie et de plus grande puissance. "Diamfab est au carrefour de multiples enjeux du moment : relocalisation industrielle, décarbonation, souveraineté stratégique… La technologie développée permet d’envisager de réduire l’empreinte carbone historique des semi-conducteurs de manière considérable et de le faire en relocalisant une industrie clé pour l’Europe", explique Charles-Henry Choel, le partner d’Asterion Ventures en charge du dossier.

Implanté au cœur d’une des régions les plus porteuses pour le développement des semi-conducteurs, Diamfab s’est d’ores et déjà créé un écosystème de partenaires et clients qui participent au développement de la technologie, tels que Soitec, Murata, STMicroelectronics, le CEA, Schneider Electric, notamment. En atteignant les standards industriels (taille de wafer et composants démonstrateurs), la deeptech devrait permettre aux acteurs de la filière d’intégrer la technologie diamant dans les solutions de demain.

Isère # Électronique # High-tech # Levée de fonds
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