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La charcuterie Paul Begein va doubler de volume
Vendée # Agroalimentaire

La charcuterie Paul Begein va doubler de volume

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La charcuterie Paul Begein construit en juin une nouvelle usine de 3400 m² à St-Malô-du-Bois, de quoi doubler sa superficie actuelle. L’investissement s’élève à environ 5 M€, soit l’équivalent de son chiffre d’affaires.

Troisième génération à la tête de l’entreprise Begein, Olivier Drapeau a réservé 1,5 ha de terrain auprès de la « com’com » du Pays de Mortagne pour construire sa future usine — Photo : FLORENT GODARD / LE JOURNAL DES ENTREPRISES

Le fabricant des jambons, saucisses, boudins, rôtis et rillettes, va doubler de volume. La charcuterie Begein qui emploie 35 salariés, reste à Saint-Malô-du-Bois, mais déménage zone de la Perdriette à la rentrée 2019 dans une usine plus moderne.

5% à 10% de croissance prévue

Begein, c’est une success story à la vendéenne. La charcuterie démarre dans une boutique du bourg de St-Malô-du-Bois en 1936. À cette époque, Paul Begein se rend régulièrement de ferme en ferme pour y tuer le cochon. Paul Begein fils reprend ensuite les rênes et installe l’entreprise sur son emplacement actuel, en 1978. L’entrepreneur développe la vente aux premiers supermarchés, puis s’agrandit, en 1992, 1998 et 2009. Son CA est passé de 3,8 millions en 2009, à 5,3 millions en 2017.

Une usine plus moderne

« On se retrouve à nouveau à l’étroit, mais cette fois sans possibilité d’extension. La construction d’une usine plus moderne et adaptée aux nouvelles normes environnementales s’imposait également », explique Olivier Drapeau, le gendre de Paul Begein, à la tête de la PME depuis 2017. Pour financer son usine, le charcutier table sur une croissance de 5 à 10% en moyenne les cinq prochaines années. « On vise une progression régulière et pas un boom d’activité. La priorité reste de maîtriser nos approvisionnements et notre fabrication artisanale. Il faut y aller tranquillement », explique-t-il.

240 animaux reçus chaque semaine

Car la fabrication artisanale réclame de l’organisation, du temps et du personnel qualifié. Positionné sur le « porc standard » et le jambon de Vendée IGP, Begein commence par opérer une sélection parmi les 240 animaux qu’il reçoit chaque semaine, des porcs 100% français élevés dans l’Ouest, livrés par Giffaud (Les Épesses), Socopa (79) ou l’abattoir Porci Mauges (49). « Pour mieux juger de la qualité de la viande » et choisir précisément quelle pièce de viande utiliser pour telle ou telle spécialité, la PME reçoit des carcasses entières qu’elle découpe elle-même. Et non des morceaux pré-découpés. Revers de la médaille : il faut ensuite valoriser chaque partie du cochon. Pas toujours évident. Comme lorsqu’il faut écouler les poitrines de porc, appréciées sur un barbecue en été… Mais beaucoup moins en hiver. La cuisson peut aussi s’avérer chronophage : jusqu’à 12h pour un jambon cuit à l’ancienne. Les pâtés en terrines passent aussi pas mal de temps au four.

Produits frais et livraison rapide

Pour croître, Paul Begein mise sur sa qualité artisanale, mais aussi sur la fraîcheur et la réactivité. La fraîcheur, puisqu’elle transforme des cochons « tués de la veille » destinés à une clientèle locale en Vendée en Anjou et Loire-Atlantique. Les commandes arrivent en grandes surfaces (60% de sa production), sans passer par les centrales d’achat, ou alimentent la restauration hors foyer et les boucheries-charcuteries. Souplesse, car l’entreprise possède sa propre flotte de camions (6 véhicules), pour acheminer aussi bien un mini-colis de 5 kg pour un boucher du coin, qu’une commande de 200 kg pour un supermarché à J+1. Pratique pour coller aux de pics de consommation, comme quand les beaux jours arrivent sans crier gare. Et que les familles se ruent sur les saucisses pour les soirées grillades.

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