Tête de pont en Europe du groupe canadien Medicom (1,45 Md$ de chiffre d’affaires, 1 400 collaborateurs), l'industriel angevin Kolmi Hopen, installé à Saint-Barthélemy-d’Anjou, étend sa gamme : déjà fabricant d’équipements à usage court (masques, charlottes, vêtements, chaussants) à destination des professionnels des secteurs médicaux, industriels et de l’hygiène, le groupe s’ouvre à d’autres produits avec la reprise de WeeSafe, entreprise installée à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis).
Des clients communs
Créée il y a dix ans, la société francilienne, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 5,7 millions d’euros en 2021, dont 25 % à l’export sur le marché européen, conçoit, normalise et commercialise des vêtements de protection contre les risques chimiques (liquides ou poussières contaminés) et des essuyages techniques non tissés. Son offre couvre 12 grands secteurs industriels, soit plus de 70 activités professionnelles différentes, allant de l’isolation à la maintenance et construction nautique, en passant par l’utilisation de produits phytosanitaires, industrie pétrochimique, industrie agroalimentaire ou les métiers de l’eau et de l’assainissement. La PME dispose d’un portefeuille de plus de 200 clients actifs, dont certains sont communs à ceux de Kolmi Hopen.
"Ce rapprochement stratégique a d’autant plus de sens qu’il existe une véritable synergie de valeurs entre les deux sociétés qui se côtoient depuis plus de dix ans dans le plus grand respect, indique Thierry Guyot, dirigeant de WeeSafe. Nous partageons la même exigence de technicité et de qualité de nos produits afin de permettre à nos utilisateurs de les porter en toute confiance et sécurité."
Solution complète de protection
Avec cette acquisition, le groupe Kolmi Hopen dit vouloir "proposer une solution complète de protection à ses clients et déployer désormais une stratégie d’approche globale du risque en intégrant de nouveaux savoir-faire en matière d’équipements de protection individuelle."
Parallèlement à cette reprise, le groupe Kolmi Hopen (65 M€ de chiffre d'affaires en Europe en 2021) prépare l’ouverture en 2023 de sa future usine ManiKHeir, à Bessé-sur-Braye, en Sarthe. Il avait prévu d’investir initialement près de 50 millions d’euros, investissement qui devrait finalement s’élever à plus de 70 millions d’euros, en réindustrialisant l’ancien site de la papeterie ArjoWiggings, avec une unité qui emploiera au départ 175 personnes et fabriquera des gants en nitrile. "À l’instar de l’ouverture de l’usine ManiKHeir, nous avons privilégié le rachat d’une PME française, précise Gérald Heuliez, directeur général de Kolmi Hopen et président de Medicom Europe. Nous sécurisons ainsi nos approvisionnements et nous continuons de garantir la qualité de nos produits et leur conformité aux normes européennes, particulièrement strictes quand il s’agit de protection et de prévention des risques."
En Sarthe, l’objectif est de produire dans un premier temps entre 850 millions et un milliard de gants, avec quatre lignes de production. Il est envisagé ensuite de doubler la capacité de l’usine tout en renforçant l’effectif pour augmenter la fabrication de gants en nitrile ou produire un second type de gants.
