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Kerbi veut se faire une place durable au soleil
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Kerbi veut se faire une place durable au soleil

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Depuis Vannes, Kerbi démarre la commercialisation de protections solaires naturelles, de la composition jusqu'à l'emballage. Lucille Ealet et Allan Le Bronnec, 24 ans, sont les créateurs de cette entreprise éco-responsable.

Lucille Ealet et Allan Le Bornnec, fondateurs de Kerbi — Photo : Kerbi

Les créateurs

À tout juste 24 ans, Lucille Ealet et Allan Le Bronnec, couple à la ville, ont co-fondé Kerbi. Leur entreprise spécialisée dans les protections solaires éco-responsables est basée à Vannes. La globe-trotteuse Lucille et le féru de voile Allan, qui a fait sa première Transatlantique à l’âge de deux ans, se sont rencontrés alors qu’ils faisaient leur master Mbway à Nantes. "Nous étions tous les deux sensibilisés à la préservation de l’océan : Allan au travers de sa pratique de la voile et de la planche à voile et moi, suite à un voyage en Australie où j’ai pu mesurer la fragilité des récifs coralliens ", atteste Lucile. Une visite au salon La Mer XXL, à Nantes, en 2019, et la vision des conséquences de la pollution des crèmes solaires dans les océans les frappent tout particulièrement. Dans le même temps, dans le cadre de leurs études, ils planchent sur un projet de création de start-up "viable et porteuse de sens". L’idée était toute trouvée : créer des produits solaires naturels et respectueux de l’environnement.

Avec Kerbi et ses protections solaires naturelles, Lucille Ealet et Allan Le Bronnec, passent de l'alternance à la création d'entreprise. — Photo : Tom Rondel

Le concept

Kerbi, le nom donné à la marque d’Allan Le Bronnec et Lucille Ealet se veut éco-responsable et naturelle. Kerbi propose une crème solaire et un stick. Le duo s’est donc mis en quête d’un fabricant mais aussi d’emballages en accord avec leur positionnement. Entre leurs études, à l’alternance d’Allan Le Bronnec effectuée chez Schneider Electric qui a soutenu le projet via sa fondation, en passant par l’incubateur vannetais Nov’activ, le duo a réussi à cocher toutes les cases. "Nous voulions éviter les plastiques comme contenants. Pour la crème solaire, nous avons opté pour le plastique végétal, à base de canne à sucre qui pousse sur une parcelle en culture raisonnée au Brésil. Ce plastique est recyclable." Pour le stick, c’est le choix de l’emballage en carton qui s’est imposé. Cette alternative fait de Kerbi la première et unique marque française à proposer un stick solaire dans ce type d’emballage. Pour ce qui est de la fabrication des produits, le duo travaille avec un fabricant établi en région parisienne.

Les perspectives

Après avoir mené à bien une campagne de financement participatif à l’automne dernier, les jeunes créateurs ont vu l’attrait pour leurs produits se confirmer et ont pu bénéficier de 8 000 euros de trésorerie pour démarrer la fabrication. Outre des prêts d’honneur et un concours bancaire, ils bénéficient de l’allocation chômage d’aide au retour à l’emploi (ARE) pour sécuriser les débuts de Kerbi. "Nous développons notre réseau de distributeurs composés de boutiques indépendantes, sensibilisées aux questions d’éco-responsabilité, mais aussi des surfs shops, des pharmacies, des boutiques de produits locaux … " Allan et Lucille espèrent compter une quarantaine de points de vente en Bretagne d’ici fin mai. À cela s’ajoute la vente via leur site web. "Nous voulons être la référence des produits solaires naturels en Bretagne." Pour sa première année de commercialisation, Kerbi vise les 90 000 euros de chiffre d’affaires. À moyen terme et pour contrer une saisonnalité des produits, le duo vise le marché des sports d’hiver et espère aussi se faire connaître en Outre-mer.

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