Pendant 18 mois, les communes de Mérignac, Pessac et Le Haillan vont être couvertes par Ke'op, un service de mobilité partagée, entre le taxi et la navette publique. L'utilisateur, muni son smartphone, réserve un voyage selon un point de départ et d'arrivée. Pour un prix unique de 5 euros, il voyagera avec d'autres covoitureurs et selon un itinéraire calculé en temps réel, en van Classe V, de 6 heures à 21 heures, du lundi au samedi.
Cette expérimentation est menée en dehors de la délégation de service public qui lie l'opérateur de transport Keolis à Bordeaux Métropole, pour un investissement estimé à près de 1,7 million d'euros. Sept vans Mercedes-Benz, bientôt dix, constituent la flotte de Ke'op. Quinze chauffeurs ont d'ores et déjà été recrutés par Keolis. Troisième partenaire du dispositif : la start-up israélo-américaine Via basée à New York, en joint-venture avec le constructeur allemand, est quant à elle à l'origine du développement technologique.
« Se positionner sans attendre »
« C'est un investissement pour l'avenir. J'ai la conviction que ce que l'on expérimente ici deviendra un mode de mobilité très performant. Nous avons souhaité nous positionner sans attendre, ce marché s'ouvre très vite », précise Jean-Pierre Farandou, président du groupe Keolis.
Même enthousiasme du côté du constructeur allemand qui annonce la mise en service progressive de véhicules électriques au sein de la flotte Ke'op, d'abord la Vito en 2019 puis la Classe V en 2020. « Les habitudes vont être chamboulées autour de la thématique du dernier kilomètre, grâce aux nouvelles technologies et à l'intelligence artificielle. Il était temps que cette technologie arrive en France », ajoute Harry Salamon, directeur général de Mercedes-Benz Vans. La solution Via, née et déployée par la start-up éponyme à New York, l'est également en Australie et à Singapour.
Objectif : 500 courses par jour
Keolis espère comptabiliser entre 400 et 500 courses quotidiennes d'ici six mois. A l'issue de l'expérimentation, d'autres véhicules et d'autres zones à desservir pourront bénéficier du service. « Nous ne nous fixons aucune limite. Cette innovation diffuse le service public dans toutes les rues. Ce réseau de transports en commun était inimaginable voilà quelques années », se félicite Jean-Pierre Farandou.
