Créée en 1988, la société Industrialisation et Développement surfe sur la vague de la croissance du secteur automobile. Spécialisée dans le développement et la fabrication sur mesure de machines d'assemblage et de contrôle des pièces mécaniques, principalement à destination des équipementiers automobiles, qui pèse 50% de l'activité, la société, basée à Richemont, en Moselle, a su s'imposer dans un secteur d'activité assez confidentiel.
« Dans ce domaine, il y a soit des assembliers, avec des effectifs d'une centaine de personnes, qui montent des lignes entières et sont structurés pour des gros projets, mais travaillent avec des sous-traitants. Soit on trouve des sociétés spécialisées dans les aspects techniques, comme la nôtre », indique Laurent Morisse, le gérant, qui se souvient ne « pas être parti de grand-chose en 1988 ». Le bouche-à-oreille a fait le reste. « Nous avons commencé par des petits projets, ce qui nous a permis de gagner la confiance de nos clients, puis de les fidéliser et de travailler de manière récurrente sur une famille de produits. Ce que nous proposons est un petit accessoire dans la chaîne de production, mais il est nécessaire. » Pour autant, la SARL lorraine recense un nombre restreint de clients. « Nous évoluons sur un marché de produits chers, souvent en exemplaires uniques. Nos machines ont une durée de vie de 5 à 10 ans, mais les évolutions technologiques et l'arrivée régulière de nouveaux produits, quasiment tous les deux ans, alimente notre développement. »
Une présence mondiale facilitée
Ayant atteint une taille critique, soit un effectif de 25 personnes pour un chiffre d'affaires de 6 M€, qui lui permet de fonctionner de manière cohérente, sans chercher à grossir, Industrialisation et Développement profite de ses atouts. « Une petite structure a certes moins de moyens, mais elle est plus réactive. Notre organisation nous permet d'avoir une vision globale des projets, sans les morceler », estime le gérant.
Aujourd'hui, les machines spéciales de la société lorraine sont présentes en Europe, en Amérique ou en Asie. « Il y a 30 ans, nos clients étaient indépendants. Il y a 20 ans, ils ont commencé à se regrouper. Aujourd'hui, les implantations sont mondiales et les outils de production ne sont plus exploités sur un seul site. Nous, nous suivons les évolutions et la croissance du secteur automobile. C'est ce qui fait notre croissance et qui nous a permis de doubler, voire de tripler notre activité entre 2014 et 2016 », souligne Laurent Morisse, qui poursuit : « Travailler pour des clients aux capitaux internationaux facilite notre mondialisation. C'est plus facile que si un Français voulait développer un marché. »
Désormais, la société essaye de générer des machines de plus en plus sophistiquées. « Les impératifs de traçabilité modifient les façons de travailler des équipementiers. Il faut leur apporter des réponses informatiques plus élaborées. C'est notre stratégie pour rester dans la course en ayant de nouvelles spécificités. »
