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Impulsion se lance dans l’insertion pour les travailleurs indépendants
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Impulsion se lance dans l’insertion pour les travailleurs indépendants

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Les Entreprises d’insertion par le travail indépendant (EITI) sont des structures d’insertion réservées aux entrepreneurs individuels en situation de fragilité. Une première structure de ce genre vient de voir le jour en Meurthe-et-Moselle sous le nom d’Impulsion.

Philippe Lerouvillois, dirigeant du groupe Valo', qui inaugure la première Entreprises d’insertion par le travail indépendant de Meurthe-et-Moselle — Photo : Jules Petras

Portée conjointement par l’Association pour le Droit à d’Indépendance Économique (Adie), qui propose des microcrédits à des entrepreneurs qui ne parviennent pas à trouver des financements dans le système bancaire traditionnel, et par le groupe d’entreprises d’insertion Valo' (300 salariés) basé dans le Grand Est, la structure "Impulsion" vient de voir le jour à Maxéville (Meurthe-et-Moselle). Concrètement, il s’agit d’une Entreprise d’Insertion par le Travail Indépendant (EITI). Ce modèle d’entreprise d’insertion est assez récent puisque les premières expérimentations ont démarré avec la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Pour Philippe Lerouvillois, le dirigeant du groupe Valo' et par ailleurs en charge du groupe de travail sur les EITI au sein de la fédération des entreprises d’insertion, il s’agit "d’une réponse à l’évolution du monde du travail. En effet, dans le domaine de l’insertion aussi, le modèle du contrat de travail n’est pas l’alpha et l’oméga de tous les travailleurs". Une façon d’adapter le milieu de l’insertion à la recherche d’indépendance des entrepreneurs qui peinent à vivre de leur activité : "Les difficultés sont déjà importantes pour un entrepreneur alors quand on est plus fragile, qu’on n’a pas d’apport, les contraintes sont décuplées", ajoute Chaynesse Khirouni, présidente du département. "On peut être allocataire des minima sociaux et porter un projet entrepreneurial", poursuite l’élue.

Défendre un modèle d’affaire rentable

Et Philippe Lerouvillois de poursuivre : "Le modèle de l’EITI est en pleine expérimentation. Mais nous pensons que notre modèle doit avoir une part importante de financement par le privé, par les contrats décrochés". Ainsi, Impulsion vise un seuil de 50 % de ressources obtenues par les contrats que la structure décroche pour les travailleurs qu’elle accompagne. Le reste est financé dans le cadre de la politique d’insertion, compétence du département.

Les premiers mois d’activité sont d’ailleurs très encourageants avec 86 chantiers réalisés et 140 000 € de volumes d’affaires pour les 12 équivalents temps plein dans la structure. "Nous travaillons pour le moment uniquement sur le second œuvre, qui ne nécessite pas d’assurance décennale, et la maintenance immobilière", indique le dirigeant du groupe Valo'. Ce modèle d’entreprise d’insertion essaime peu à peu dans la région. Une structure équivalente existe déjà en Moselle avec 17 ETP, et doit prochainement voir le jour dans les Vosges.

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