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Hexis signe une acquisition en Australie pour tonifier sa croissance export
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Hexis signe une acquisition en Australie pour tonifier sa croissance export

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Le fabricant de films adhésifs pour la communication visuelle Hexis rachète son distributeur en Australie. En renforçant ses filiales commerciales, il sécurise les débouchés qui conditionnent eux-mêmes de forts investissements industriels dans son siège sétois.

Hexis produit des films adhésifs destinés à l’impression numérique, à la signalétique, au marquage de véhicules et de textile — Photo : Frédéric Guerrin

Les opportunités de croissance externe chez les distributeurs se succèdent pour Hexis (465 salariés, CA 2022 : 140 M€). En quelques mois, le fabricant de films adhésifs pour la communication visuelle et l’industrie, basé à Frontignan près de Sète (Hérault), a mis la main sur deux sociétés, devenues respectivement Hexis Suisse et Hexis Réunion. Il continue sur sa lancée en acquérant (montant non communiqué) la société australienne Stickittome (10 salariés), son propre distributeur depuis quelques années.

Dix filiales sur le grand export

L’opération concrétise les ambitions commerciales grandissantes d’Hexis en Australie. L’entreprise héraultaise avait d’abord créé, en 2018, sa filiale Hexis Australia, focalisée sur la partie est du pays. Elle se contentait alors d’un accord informel avec Stickittome, qui couvrait pour sa part les deux grands pôles de Sydney et Melbourne. En filialisant cette société, Hexis veut muscler sa présence sur l’ensemble du territoire, avec en ligne de mire un chiffre d’affaires annuel de 8 à 10 millions d’euros sur ce seul marché. "Nous souhaitons dupliquer dans des pays comme l’Australie une organisation qui a fait ses preuves en France. Hexis est présent dans toute la chaîne de valeur, de la production jusqu’au client final en étant son propre distributeur. C’est la bonne marche à suivre sur ce marché mature, qui a encore un fort potentiel", analyse Clément Mateu, directeur général d’Hexis.

Hexis réalise 60 % de son chiffre d’affaires sur le grand export (62 pays), englobant la commercialisation réalisée en direct et l’activité de son réseau de distributeurs. Ceux-ci sont positionnés sur dix marchés clés : les États-Unis, l’Australie, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, la Scandinavie (Suède et Danemark), la Suisse, ainsi que les Antilles et La Réunion. À ceci s’ajoutent des sociétés licenciées selon plusieurs degrés, selon qu’elles contractualisent comme distributeurs exclusifs, distributeurs multi-marques, ou distributeurs limités à une zone économique réduite. "Nous affichons une croissance annuelle de 8 %, quelles que soient les modalités choisies pour l’export. Mais pour tenir ce rythme, les investissements commerciaux et industriels marchent ensemble. Nous proposons un large éventail de produits qui doivent trouver leur marché. Par exemple, le succès de notre gamme "Bodyfense" (des films de protection pour carrosserie, NDLR), qui dégage un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros à présent, a justifié les investissements consentis dans les lignes de production mobilisées pour ce produit", poursuit Clément Mateu.

Un plan d’investissement de 15 à 20 millions d’euros

Hexis développe un catalogue de 4 000 références. Depuis les films PVC conçus pour la signalétique jusqu’aux films adhésifs utilisés pour le marquage des flottes de véhicules ou encore l’habillage des TGV, sa production se répartit entre son usine historique de Frontignan et un établissement secondaire situé à Hagetmau, dans les Landes. Après une phase d’investissements concentrés sur ce dernier site, Hexis va se doter de nouveaux moyens dans l’Hérault. L’entreprise finalise l’enveloppe financière, qui atteindrait 15 ou 20 millions d’euros. Un premier bâtiment, destiné à mélanger les liquides utilisés pour ses films adhésifs, vient de sortir de terre. De même, Hexis prévoit d’étendre son usine de Frontignan, qu’elle devrait rallonger de 900 m2. Le chantier permettra notamment de loger une nouvelle ligne de "coating" (application de revêtements), qui réclamera 8 millions d’euros à elle seule. L’ajout d’un carrousel d’emballage automatisé est aussi évoqué, dans un troisième temps. "Ce chantier permettra de rehausser nos capacités de stockage et de production, afin de sortir des produits d’une plus grande technicité", conclut Clément Mateu, qui situe la livraison des travaux à l’horizon 2025.

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