Par étapes successives, GSR (Groupe Surplus Recyclage) muscle son site de Gaillac (Tarn) pour intégrer et industrialiser l’ensemble des processus de valorisation des véhicules usagés. La dernière extension a été inaugurée le 6 octobre. Elle porte sur trois opérations : l’extension des capacités de traitement des véhicules inférieurs à 3,5 tonnes ; le développement des installations de Surplus Industries, filiale dédiée aux véhicules et matériels industriels lourds et la construction d’un nouveau centre de reconditionnement de véhicules et matériels endommagés. 14 millions d’euros ont été investis entre 2020 et 2022, soutenus à hauteur de 20 % par l’Ademe et la Région Occitanie. Plus globalement, plus de 30 millions d’euros ont été engagés depuis 2012. À la clef, une capacité de traitement annuelle de 60 000 véhicules (autos, motos, mais aussi bus, camions, engins agricoles et camping-cars). Le chiffre d’affaires, de 33 millions d’euros en 2021, devrait franchir la barre des 45 millions en 2025. Le groupe, qui emploie actuellement 183 salariés, contre une centaine en 2020, annonce la création d’une quarantaine de postes supplémentaires d’ici fin 2023.
Un complexe industriel unique en Europe
Créé en 2005 sur la base de la reprise de la société castraise Surplus Auto, GSR chapeaute dorénavant 5 entités qui assurent le tri et le traitement de véhicules mis hors d’usage, avec recyclage des matières, récupération, reconditionnement et distribution de pièces. Plus grand-chose à voir avec les casses autos à l’ancienne. Tout ici est rangé, organisé, tracé numériquement et parfois automatisé, avec la mise en œuvre de nouvelles solutions, dont un convoyeur aérien qui serpente sur 1,6 km de long pour faciliter le démontage des voitures et la récupération de pièces. Structuré en 3 filiales de démontage de véhicules et matériels hors d’usage (Surplus Motos, Surplus Autos et Surplus Industries pour les véhicules lourds), le groupe chapeaute également GSR Logistics pour la gestion et la collecte des véhicules et matériels et GSR Repair, pour le reconditionnement de véhicules et matériels endommagés. Toutes les activités sont organisées sur un site unique, qui occupe près d’une trentaine d’hectares. "Nous avons construit à Gaillac un complexe industriel unique en Europe à la fois par son expertise et par sa dimension", se félicite Laurent Hérail, président et fondateur de GSR.
Cap sur le véhicule électrique
Le chef d’entreprise, secondé par son fils Benjamin Hérail (directeur général depuis 2016), prépare déjà la prochaine étape. Une sixième entité, GSR Energy, devrait être créée en 2023. L’objectif est de se positionner dans le recyclage, la réparation et le reconditionnement de batteries de véhicules électriques et de composants électroniques embarqués dans les véhicules autonomes (boîtiers, capteurs, caméras…). Cette nouvelle diversification s’inscrit dans la continuité du projet de R & D Power2024, retenu par le Coram (Comité d’orientation pour la recherche automobile et mobilité) et conduit en partenariat avec le CEA et Plastic Omnium.
