Le concepteur et distributeur de trampolines Kangui a besoin de place pour répondre à sa croissance. L'entreprise va déménager de son site actuel du quartier du Bourny à Laval, pour de nouveaux locaux zone des Grands Prés à Changé. Un nouveau bâtiment de 3 000 m2 sur 12 mètres de haut va être construit, auquel s'ajouteront 450 m2 de bureaux du siège de la société. Les premiers engins vont intervenir début janvier 2023, pour une livraison prévue en septembre. Kangui y stockera 2 000 palettes, contre 1 000 dans ses locaux actuels. L'investissement s'élève à 3,6 millions d’euros.
Kangui conçoit des trampolines, les fait fabriquer par quatre sous-traitants (trois en Chine et un en Union européenne) "à 100 % selon notre cahier des charges", précise Frédéric Landais, le dirigeant. Ensuite, elle commercialise ses produits auprès des géants de la distribution (Intersport, Leclerc, King Jouet, Cdiscount, Amazon, etc.), ou via son propre site web et des boutiques digitales présentes sur 25 plateformes de vente ou enfin en B to B pour le secteur de l’hôtellerie plein air. Les trampolines représentent 80 % de l’activité, il s’en écoule 100 000 par an.
Une croissance externe pour doubler de taille
"Quand j’ai repris la société, j’ai mis en place une stratégie en trois axes", retrace Frédéric Landais, qui a pris la tête de cette entreprise familiale fin 2016. Tout d’abord, l’innovation produit. Cela a fonctionné : aujourd’hui 65 % du chiffre d’affaires se réalise sur de nouvelles références qui n’existaient pas il y a six ans. Ensuite, la diversification, qui représente un axe de développement important. "Nous avons créé une nouvelle gamme de produits chaque année : le paddle en 2017, le kayak en 2018, les accessoires de fitness en 2019, les tables de jeu et baby-foot en 2020, les aires de jeux (portiques avec toboggan) en 2021. Cela représente désormais 20 % du chiffre d'affaires, et n’existait pas avant". Le dernier volet est l’internationalisation. Kangui est présent dans sept pays européens, par l’intermédiaire de distributeurs internationaux. Cette stratégie s'est montrée payante puisque la croissance a été au rendez-vous (le dirigeant reste discret sur son chiffre d'affaires, compte tenu des négociations commerciales en cours).
La PME de quatorze salariés, dont deux dans son agence en Chine, a doublé de taille en juillet dernier, en réalisant une croissance externe. Kangui a racheté Be Spa International, basé à Saint-Saturnin, en Sarthe, et dirigé par Raynald Pipelier qui devient associé. Cette société de 13 personnes pratique le même métier que Kangui (conception et distribution), pour des produits différents : des spas rigides et piscines hors-sol. Elle s’appuie sur un dépôt de 6 000 m2. Les trampolines représentent désormais 50 % de l’activité du groupe, qui pèse 20 millions d’euros de chiffre d’affaires. "Nous avons atteint les objectifs fixés sur la diversification", apprécie Frédéric Landais.
Création d’une chaîne de magasins
2023 verra la structuration de ce nouveau groupe. Une organisation matricielle par pôle (business unit) va se mettre en place : les équipes de vente B to B ou Retail (distribution) travailleront aussi bien pour les produits Kangui que Be Spa. D’autres services deviendront transverses (sourcing, marketing, comptabilité, etc.). Kangui change son logiciel ERP. Be Spa suivra.
Pour poursuivre son développement, le groupe met sur pied un réseau de magasins en concession. Un premier Be Spa Concept a ouvert au Mans en 2019, puis un à Laval en 2021 et un en Vendée en 2022. "Notre objectif est de créer 5 à 10 magasins par an, entièrement dédiés à la distribution de spa rigides". Les clients y sont reçus sur rendez-vous, et peuvent profiter d’un salon d’essai privé. Le spa coûte 15 000 € TTC, ce qui justifie ces marques d’attention. Ce concept fonctionne : les magasins existants doublent leur chiffre d’affaires chaque année.
