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Grâce au e-commerce, Dartess voit la logistique en rose
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Grâce au e-commerce, Dartess voit la logistique en rose

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Modernisation de sa ligne d'embouteillage, augmentation de ses capacités de stockage, ouverture d'un centre logistique du dernier kilomètre à Paris. Après une dizaine d'années atone, la PME girondine Dartess, spécialisée dans le conditionnement et la logistique du vin, a connu une croissance de 25 % en deux ans.

Le PME girondine Dartess a déjà préparé 550 000 commandes cette année, soit 170 millions de bouteilles manipulées — Photo : Anaka

Il y a des entreprises dont la progression se fait petit à petit, lentement, année après année. Et d’autres dont le destin peut être rapidement bouleversé par des choix stratégiques. Le girondin Dartess (250 salariés, 19 M€ de CA en 2018) entre dans cette seconde catégorie, alors même qu’elle avait connu, de sa naissance en 2000 jusqu’en 2010, une croissance assez linéaire.

Tout commence par la volonté du groupe vendéen Tesson, spécialisé dans le stockage frigorifique, de constituer TGR, une filiale dédiée à la logistique des vins. Pendant dix ans, l’entreprise se développe progressivement. Puis, en 2010, TGR reprend le prestataire bordelais Mitsiu, placé en redressement judiciaire, pour former l’entité Dartess. « À la suite de cette opération, nous avons multiplié par six notre chiffre d’affaires ! » se souvient Frédéric Lantéri, directeur général délégué de Dartess, arrivé en 2011.

Une croissance externe osée, sur fond de dissensions avec l’ancien gérant de Mitsiu, qui conduira même l’entreprise à se placer préventivement en procédure de sauvegarde en 2014. « Il nous a fallu trois à quatre ans de réorganisation, notamment pour spécialiser nos entrepôts et nos sites par métiers », reconnaît-il. « Mais dès 2015, nous avons su aller vers une croissance soutenue, qui avoisine même les 25 % sur les deux dernières années cumulées ».

Une adaptation au e-commerce de vin

Ces bons chiffres, le directeur général délégué de Dartess les explique par sa faculté d’adaptation à l’évolution du secteur, forte de ses 95 000 m2 d’entrepôts gérés. « La logistique est un facteur de réussite. Aujourd’hui, la demande est extrêmement sophistiquée du fait même de l’évolution des canaux de distribution. En France, 10 % des commandes de vin se font désormais par internet, ce qui crée des spécificités. Autrefois, nos clients exportateurs envoyaient des containers complets d’un même produit. Aujourd’hui, c’est une multitude de références qui est expédiée, ils ressentent donc le besoin de professionnaliser toute la gestion de la supply chain. »

Objectif : doubler le CA

C’est pour répondre à ces besoins que Dartess a repensé certains de ses entrepôts, dont celui de Blanquefort, dans lequel il a investi 2,5 millions d’euros en 2015. Modernisation de la cuverie, nouvelle chaîne d’embouteillage, l’entreprise se donne les moyens de répondre à une demande qui la conduit à avoir déjà préparé 550 000 commandes cette année, pour 170 millions de bouteilles manipulées. « Nous voulons aller plus loin donc nous avons créé un département innovation destiné à proposer deux nouveaux services par an », continue Frédéric Lanteri.

Première de ces innovations, un centre de logistique du dernier kilomètre à Paris. « Nous souhaitons aussi développer un réseau national, donc dupliquer ce que nous faisons dans le Bordelais en Bourgogne ou Languedoc via des implantations propres ou des opérations de croissance externe. Et nous avons des projets en Espagne ou en Angleterre », détaille-t-il. Avec, là aussi, un objectif extrêmement ambitieux pour la société qui va embaucher 20 personnes dans les mois à venir : doubler le chiffre d’affaires d’ici cinq à sept ans.

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