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Gaiatrend investit dans un centre de recherche sur la vape
Moselle # Santé

Gaiatrend investit dans un centre de recherche sur la vape

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Gaïatrend, fabricant de e-liquides pour cigarettes électroniques basé à Rohrbach-lès-Bitche (Moselle), vient d'investir 1,5 million d'euros dans la création d'un centre de recherche afin de tester les e-liquides dans les cigarettes électroniques.

L'entreprise Gaiatrend est spécialisée dans la fabrication de e-liquides pour cigarettes électroniques. Le nouveau centre de recherche, Crivape a pour vocation de poursuivre les études sur ces produits — Photo : Le Journal des Entreprises

Rohrbach-lès-Bitche serait-elle en train de se muer en un bastion du sevrage tabagique ? Implantée depuis dix ans dans la ville de Moselle, l'entreprise Gaïatrend, fabricant de e-liquides pour cigarettes électroniques, a lancé le Centre de Recherche et d’Innovation de la vape (Crivape). Dirigés par Sébastien Roux, ancien directeur industriel de Gaïatrend, vingt scientifiques s’affairent dans les 2 000 mètres carrés du centre afin de contribuer à l’apport de connaissance pour la vape.

« Gaïatrend a donné naissance à Crivape et a permis le financement d'une partie du matériel analytique en 2016 », explique Sébastien Roux. Le centre réalise des tests sur des produits d’autres fabricants d'e-liquides. Au total, 1,5 million d’euros ont dû être investis pour équiper le centre du matériel de pointe nécessaire aux expériences. « C'était pour nous une volonté d'entreprise que de financer le Crivape. Il est important de certifier nos produits pour prouver qu'ils ne sont pas dangereux. Nous avons aidé le Crivape à se lancer mais aujourd'hui le laboratoire est totalement indépendant », précise Olivier Martzel, directeur général de Gaïatrend, dont le père Didier Martzel, qui a fondé Gaïatrend, est gérant de Crivape.

Produire des données factuelles

Engagé en 2016, le projet a officiellement été lancé au mois de mai 2018. « Nous avons fait maturer le projet plusieurs mois pour bien comprendre le monde de la vape et affiner notre positionnement (analytique, recherche scientifique, expertise, NDLR). La vape semble être un moyen de sevrage tabagique, cependant il n’existe pas d’études scientifiques pour le prouver », précise Sébastien Roux.

Crivape s’articule autour de trois domaines d’activités : l’analyse et la validation de la conformité des produits de vape existants, la recherche appliquée orientée vers la sphère privée et les partenariats publics, ainsi que l’expertise scientifique qui a vocation à étudier les potentielles applications du procédé de vaporisation dans le domaine de la santé et à informer sur la vape de façon générale. Crivape a obtenu un Crédit Impôt Recherche en octobre 2017, lui permettant de mener des projets de recherche accrédités avec des partenaires privés à hauteur de 10 millions d’euros. « Nous cherchons à produire des données très factuelles, en partenariat avec des entités publiques, à destination de la communauté scientifique et pour les services de l’État », poursuit Sébastien Roux.

Doublement des effectifs à l'horizon 2020

La sphère d'action de Crivape ne s'arrête pas à la France puisque le centre travaille avec d'autres pays européens. Chaque jour, le centre effectue près de 1 000 analyses sur tous les aspects des e-liquides, le produit vapoté dans les cigarettes électroniques. Pour répondre à cette cadence, Crivape espère doubler ses effectifs à l’horizon 2020. Selon Sébastien Roux, « la région Lorraine représente un véritable enjeu quant à l’addiction au tabac. Avec le Nord, ce sont même les deux plus mauvais élèves en France en termes de sevrage tabagique ».

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