Fraîchement retraité du cabinet d’audit financier et de conseil EY, François Macé, expert-comptable et vendéen d’origine, a été nommé à la présidence du réseau de business angels Abab (Atlantique Business Angels Booster). Il succède dans cette fonction à Arnaud Jehenne, qui reste administrateur et assure les relations avec France Angels. Abab rassemble 167 membres, répartis dans les départements de Loire-Atlantique (99 membres), de Vendée (25 membres) et du Maine-et-Loire (43 membres).
Près de 20 millions d'euros investis dans 80 start-up
En 2022, le réseau a reçu 92 dossiers, en a sélectionné 53 et instruit 35 pour, au final, investir 1,6 million d’euros dans 10 dossiers. Plus précisément, Abab a investi 700 000 euros en premier tour dans cinq entreprises : ThermiUp, Retail VR, Ardamez, Origame et Ezio. Le réseau a, par ailleurs, réinvesti 900 000 euros dans cinq autres start-up : Dronelis, Mad-Up, MGC, Matos BTP et Glinko. Quatre sorties ont été enregistrées : celles de Qos Energy, Biomedical Tissues, Know et Switch-Up.
Au total, Abab a investi 19,3 millions d’euros dans 79 start-up depuis sa création en 2008, avec quelques beaux succès à son actif, comme l’investissement dans Largo, sorti en Bourse en 2021 ou Tikeasy racheté en 2016 par La Poste. Le ticket moyen est de 140 000 euros par opération.
Depuis début 2023, les business angels d’Abab ont investi dans trois jeunes pousses : Les Audioprothésistes mobiles, Sorewards et Take a Desk. "Des closings sont en cours mais les opérations mettent plus de temps à sortir", indique François Macé. Il est vrai qu’avec la remontée des taux, les conditions d’accès aux financements se sont durcies, tant du côté des fonds que des banques. Dans ce contexte, l’une des priorités du nouveau président d’Abab sera de continuer à accompagner les start-up dans le financement de leurs projets.
Rajeunissement des membres
Un autre objectif sera de poursuivre le rajeunissement des membres d’Abab. "Depuis quelques années, nous intégrons de nouveaux membres, quadragénaires et quinquagénaires actifs, qui nous apportent leur regard sur les nouveaux secteurs d’activité et une plus grande proximité avec les opportunités de dossiers associées", constate François Macé. Pour s’adapter à ces nouveaux profils d’actifs, le réseau prévoit de regrouper ses comités (de sélection, d’investissement…) sur une journée complète et de constituer des binômes associant anciens et nouveaux membres au sein de ces comités. Enfin, le réseau entend soutenir les propositions qui doivent être faites au gouvernement à l’issue de la mission confiée au député Paul Midy pour redynamiser les investissements dans les start-up. Parmi les pistes envisagées figurent la création de véhicules d’investissement avec des réductions d’impôts de 30 à 50 %, le déplafonnement des 50 000 euros par investisseur ou encore l’imputation des moins-values sur le revenu global.
