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Fonroche fore ses premiers puits de géothermie
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Fonroche fore ses premiers puits de géothermie

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Le forage du puits de la première centrale de géothermie profonde à usage industriel et collectif a commencé à Vendenheim sur le site de l’ancienne raffinerie de Reichstett. L’opération est menée par la société Fonroche située dans le Sud-Ouest de la France.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Fonroche Géothermie, filiale du groupe français Fonroche (CA 2015 : 100 M€ ; 150 personnes) située à Pau, vient de démarrer le forage du premier puits de la centrale de co-génération à Vendenheim. À terme, la centrale qui y sera construite dès 2018, produira de l’électricité, de l’eau chaude et de la vapeur. L’électricité produite sera reliée au réseau tandis que la chaleur pourra être destinée à des usages industriels et à des réseaux de chauffage collectif. Le chantier de ce forage qui percera jusqu’à 4.000 m, mobilise actuellement 40 personnes et le coût du puits s’élève à 15 millions d’euros. Alors que les opérations de forage pour ce puits s’achèveront d’ici l’automne, un deuxième projet devrait être lancé début 2018 à Eckbolsheim, puis un troisième à Hurtigheim d’ici 2020.

Lancer la filière française de géothermie

Pour procéder à ces opérations de forage, aussi bien en Alsace que dans le Sud de la France, une joint-venture nommée Foragelec a été créée entre le groupe du Sud-Ouest de la France ,Fonroche, et l’Allemand Herrenknecht Vertical. Ce dernier est lui-même filiale d’Herrenknecht (5.000 personnes ; 1.23 milliards d’euros de CA), le fabricant mondial de tunnels installé en Allemagne à Schwanau à quelques kilomètres de la frontière. Au sein de cette co-entreprise, les rôles sont répartis, Fonroche est exécutant et gère la partie technique du puits . Herrensknecht, fabricant d’équipements, apporte quant à lui le matériel. En effet, la société Herrenknecht Vertical, spécialisée dans les foreuses pour les exploitations de géothermie profonde, de gisement de gaz et de pétrole, a déjà éprouvé la technologie de ses rigs de forage sur différents projets en Europe. « Nous avons installé nos rigs à Helsinki pour travailler sur un projet d’énergie géothermale implanté au milieu d’une université. Pour autant, les alentours de l’université n’ont pas été contraints par le bruit ni par la hauteur. C’est une illustration de ce qui peut être installé dans l’Eurométropole » estime Mats Bengtsson, président de la joint-venture.

Des normes strictes

Foragelec investit 12 millions d’euros dans la machine de forage qui sera utilisée sur les prochains chantiers de géothermie. Celle-ci est actuellement en cours d’assemblage au sein de l’entreprise Herrenknecht à Schwanau et sera opérationnelle pour le chantier d’Eckbolsheim lancé en début d’année prochaine. « Ces 12 millions d’euros constituent une base de l’investissement de la filière française de géothermie que l’on veut créer. Des aides européennes pourront venir compléter notre ambition, qui s’insère dans un contexte de transition énergétique » souligne quant à lui Olivier Heckel, directeur régional Alsace chez Fonroche Géothermie. Enfin, Mats Bengtsson, tente de rassurer : « sur ces chantiers, nous sommes proches des villes et les habitants ont peur. Pourtant, en comparaison de projets sur lesquels nous sommes intervenus en Bavière par exemple, les normes de sécurité en France sont beaucoup plus strictes qu’ailleurs ».

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