La coopérative Fleuron d’Anjou vient d’ajouter 2 200 mètres carrés à sa plateforme de commercialisation et d’expédition pour la culture maraîchère d’Allonnes, près de Saumur (Maine-et-Loire). Un investissement de 5 millions d’euros pour la coopérative qui regroupe 80 maraîchers et horticulteurs angevins. « Nous sommes en croissance dans notre activité de vente de légumes frais, confie Pascal Prat, directeur général de Fleuron d’Anjou (140 personnes, 45 millions d’euros de chiffre d’affaires). À Allonnes, nous avons ajouté deux nouvelles lignes, l’une pour le lavage et le tri de mâche, l’autre pour l’équeutage des radis, avec un procédé unique en France développé avec un constructeur angevin et dont nous avons l’exclusivité. Le bâtiment est conçu pour consommer peu et nous disposons désormais d’une station de recyclage de l’eau ».
Une conversion au bio progressive
Installée aux Ponts-de-Cé où elle assure la commercialisation et l’expédition de la production horticole, la coopérative possède deux autres sites en Maine-et-Loire et quatre filiales. « En maraîchage, précise Pascal Prat, l’une de nos filiales travaille à l’international dans le négoce de fruits et légumes et l’autre en France avec les marchés d’intérêt nationaux. Nous spécialisons celle-ci de plus en plus sur les légumes bio. Ils ne représentent aujourd’hui que moins de 3 % des productions de nos adhérents mais les conversions s’accélèrent et nous devrions arriver à 10 % d’ici deux à trois ans. » Dans le secteur horticole, une filiale de Fleuron d’Anjou est spécialisée dans les semences et une seconde, dont la coopérative possède la majorité des parts, assure le transport de fleurs dans toute la France, à destination de jardineries ou de magasins spécialisés. L’ensemble forme un groupe coopératif de 300 collaborateurs pour 65 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019.
La restauration hors foyer en ligne de mire
Fleuron d’Anjou, qui commercialise ses produits de plus en plus auprès de la grande distribution, souhaite commencer cette année à s’attaquer au marché européen. « Nous avons également entamé une réflexion pour alimenter des plateformes d’e-commerce destinées au grand public, ajoute Pascal Prat, afin d’orienter une partie de nos ventes en B to C. De même, nous sommes peu présents pour l’instant dans la restauration hors foyer, et c’est un domaine où nous pouvons être contributeurs et nous développer. »
Après le chantier de 5 millions d’euros réalisé à Allonnes, la coopérative angevine travaille aussi sur un nouveau sujet, celui de l’emballage de ses produits. Actuellement, le plastique est utilisé en très grande majorité. Le prochain investissement majeur de la coopérative devrait donc porter sur l’adaptation de ses lignes de conditionnement.