Depuis 1985, Electro-Standard trace sa voie sur le créneau de la réparation et de la maintenance de cartes électroniques depuis son siège social basé à Auray. "Notre métier est atypique, pas délocalisable et avec des carnets de commandes à quinze jours ou trois semaines", résume Maud Hervé, dirigeante de l’entreprise créée par son père à qui elle a succédé.
Quatre sites dans l’Ouest
S’appuyant sur ses 46 salariés, Electro-Standard est aujourd’hui leader en France de la réparation de carte de climatisation. "Notre chiffre d’affaires oscille autour de 3 millions d’euros et il progresse régulièrement depuis 2010 grâce notamment aux réparations de cartes liées aux modes de chauffage", indique Maud Hervé.
La stratégie de l’entreprise repose aujourd’hui sur ses quatre sites : Auray, Landévant, Rennes (Ille-et-Vilaine) et Nantes (Loire-Atlantique) qui ont chacun leur spécialité. C’est à Auray que sont ainsi réparées les cartes qui concernent les chaudières. Electro-Standard a mis en place un système de bacs de collecte auprès des acteurs majeurs du secteur partout en France. À quelques kilomètres d’Auray, l’unité de Landévant intervient sur les cartes de climatisation et d’onduleurs solaires. À Nantes (Loire-Atlantique), l’activité se concentre sur l’industrie et les lignes de production "pour des acteurs de la construction navale ou du matériel médical, hors des salles d’opération." Enfin, le site de Rennes s’est spécialisé sur les automatismes notamment les cartes électroniques des bus.
Se renforcer sur ses marchés historiques
Depuis son arrivée à la direction générale en 2004, Maud Hervé, par ailleurs présidente de l’UIMM 56/35 a opté pour un développement partout en France via une force commerciale. "Nos commerciaux sont au contact des clients et des potentialités de marché. Notre stratégie consiste à nous renforcer sur nos marchés historiques mais il s’agit aussi d’être capables de saisir des opportunités partout en France", précise la dirigeante. L’entreprise entend répondre à des besoins croissants sur le secteur médical et celui des climatisations mais pas uniquement : "nous devons être à l’affût de nouveaux produits à développer", ajoute Maud Hervé.
Acteur de l’économie circulaire
Pour ce faire, elle a recruté cinq nouveaux collaborateurs qu’elle forme faute de formations sur-mesure. "L’humain est un investissement majeur dans notre entreprise et c’est aussi un engagement", poursuit la dirigeante. Electro-Standard souscrit aux 35 heures modulables en raison de la saisonnalité des activités liées aux climatisations, aux chaudières et aux solaires. "J’ai 46 salariés et 46 plannings différents. C’est possible car notre activité le permet", indique la cheffe d’entreprise.
Porté par l’essor de la réparabilité, Electro-Standard gagne du terrain auprès de ses clients issus à 95 % du BtoB. Le grand nombre de cartes et de schémas électroniques que l’entreprise doit tester l’a conduite à développer elle-même tous ses bancs de tests. Elle offre ainsi toutes les garanties nécessaires à ses clients après remise en état des produits. La PME entend encore plus faire connaître ses savoir-faire "qui contribuent à la préservation de l’environnement". Les cartes contiennent beaucoup de matériaux qui peuvent avoir une seconde vie. Cela évite l’extraction de différentes ressources", précise encore Maud Hervé.
