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Éditeur de solutions digitales pour la restauration, CHR Group va chercher de la croissance à l’international
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Éditeur de solutions digitales pour la restauration, CHR Group va chercher de la croissance à l’international

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Connu pour ses logiciels à destination des restaurateurs et des professionnels des métiers de bouche, l’ETI brestoise se fixe comme objectif de s’ouvrir à l’international après avoir conquis la position de leader sur le marché français. Ce déploiement à l’export devrait s’accompagner par la montée en puissance de l’intelligence artificielle.

Stéphane Ankaoua, président de CHR Group — Photo : CHR Group

À la tête de l’entreprise depuis février 2023, Stéphane Ankaoua s’apprête à faire franchir un palier à l’éditeur finistérien CHR Group. Créée en 2013, l’entreprise de 250 salariés basée à Gouesnou, près de Brest, est en train de déployer ses logiciels ciblant les restaurateurs et les métiers de bouche à l’international.

L’actionnaire majoritaire, New Alpha Verto, compte "passer à une deuxième étape de la vie de l’entreprise", et transformer la start-up en scale-up, explique Stéphane Ankaoua. Après avoir réalisé 27 millions d’euros de chiffre d’affaires, CHR Group devrait passer à 36 millions d’euros cette année et à 50 millions d’euros en 2026.

Une nouvelle filiale en Italie

"Notre feuille de route, c’est l’international. Nous avons renforcé notre position en Espagne et venons d’ouvrir une structure en Italie pour y installer une force de vente et du marketing. Notre volonté, ce n’est plus d’avoir un accompagnement à distance, c’est vraiment d’installer des bureaux et donc d’aller chercher des clients dans différents pays", indique Stéphane Ankaoua.

Une approche axée sur l’Europe dans un premier temps, même si les liens avec les distributeurs à Dubaï (Émirats arabes unis) et au Maroc ont été renforcés. La conquête des États-Unis et de l’Asie (Japon, Chine, Thaïlande) se dessinera à l’horizon 2026.

Pour concrétiser ses ambitions, CHR Group mise en grande partie sur sa solution numérique ePack Hygiène (80 % de ses ventes), destinée aux professionnels de la restauration et des métiers de bouche. Elle permet d’assurer le suivi des règles de traçabilité, d’hygiène et de sécurité alimentaire. Ils seraient 18 000 clients (83 % de français) à avoir été séduits, de la petite boulangerie de quartier vendant des sandwichs aux grandes tables étoilées. Adoria, racheté en 2021 au groupe Accor et axé sur la gestion des établissements de restauration (commandes, gestion de l’inventaire, réception des marchandises, etc.), veut aussi tirer son épingle du jeu de ce développement à l’export.

L’intelligence artificielle aux fourneaux

CHR Group compte aussi innover pour acquérir de nouvelles parts de marché. Au programme : le concept de "cuisine connectée" destiné à automatiser certaines tâches (comme le relevé de températures en chambre froide) couplé à de l’intelligence artificielle. La notion de prédiction sera au cœur du sujet. "À l’aide d’algorithmes, le client pourra anticiper les risques dans une cuisine et mettre en place les plans d’action nécessaires", expose Stéphane Ankaoua. Le recrutement de François Ruchon en mars 2024, au poste de PDG d’Adoria, prend ici tout son sens puisque l’homme est un ancien spécialiste de l’intelligence artificielle.

La volonté d’innover de CHR Group risque cependant d’être freinée par la difficulté à recruter les bons profils : "ingénieurs, marketing digital, architectes réseau", énumère Stéphane Ankaoua. En cause, selon lui, la concurrence de grands groupes (Naval Group, Accenture, etc.) et des moyens de transport pas encore suffisants jusqu’à la pointe de la Bretagne. Un bureau a donc ouvert à Paris pour aider au recrutement, le télétravail aussi se démocratise, avec "venue au siège une fois par mois" pour les nouvelles recrues originaires d’autres régions.

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