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Duvivier Canapés s’équipe pour grandir à l’export
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Duvivier Canapés s’équipe pour grandir à l’export

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La société poitevine Duvivier Canapés vient d’inaugurer une nouvelle ébénisterie à Usson-du-Poitou (Vienne). Investie sur des marchés BtoB haut de gamme depuis son rachat en 2016, elle cherche à conquérir de nouveaux distributeurs à l’export.

La nouvelle ébénisterie de Duvivier Canapés a représenté un investissement de trois millions d’euros dont un million dans de nouveaux équipements pour moderniser la production — Photo : Duvivier Canapés

Le ruban est coupé. La société de mobilier haut de gamme Duvivier Canapés (70 salariés, 7,5 M€ de CA), créée en 1840 et basée à Usson-du-Poitou (Vienne), vient d’inaugurer une nouvelle ébénisterie à quelques mètres de son atelier de sellerie.

L’investissement, qui aura mis quatre ans à voir le jour, est opérationnel depuis le début de l’année sur 1 200 m2. Il remplace l’ancienne ébénisterie de Lussac-les-Châteaux.

Locataire du bâtiment sur 15 ans, Duvivier y a investi 3 millions d’euros dont 1 million dans des équipements modernisés parmi lesquels une chaudière à bois utilisant les chutes et copeaux de l’atelier et une cabine de peinture et vernis verticale. La société s’équipe surtout de deux nouveaux centres d’usinage, "l’un à commande numérique cinq axes pour travailler le bois massif, l’autre pour automatiser la fabrication de châssis pour nos canapés, tables et buffets", précise Aymeric Duthoit, actuel PDG de la société depuis sa reprise en 2016.

Virage luxueux

Depuis qu’il a racheté Duvivier, cet ancien de chez Bénéteau et Steelcase (mobilier de bureau) s’attache à faire pivoter l’activité vers des marchés de niche à plus forte valeur ajoutée. Si, au moment de la reprise, les particuliers constituaient la totalité des ventes via un réseau de distributeurs, Duvivier s’est depuis trouvé de nouveaux débouchés dans le yachting (sur la gamme "prestige" de Bénéteau par exemple), dans l’hôtellerie où elle équipe des cinq étoiles ou des palaces entre Tokyo, New York et Paris. "Nous intervenons aussi en sous-traitance pour des marques de luxe ou des architectes parisiens pour développer leurs propres gammes qui vont équiper des villas ou des appartements privés pour les particuliers."

Une clientèle haut de gamme qui pèse aujourd’hui 35 à 40 % de son chiffre d’affaires, pour une production à partir de matériaux spécifiques comme du hêtre massif provenant notamment des surplus de Bénéteau, des métaux recyclés à 30 %, des vernis à eau sans solvants ou des textiles fabriqués à partir de tissus recyclés. "Pour les mousses, nous n’avons pas encore d’alternative avec le même niveau de confort, mais nous y réfléchissons", poursuit Aymeric Duthoit.

Reconquérir l’export

Duvivier a désormais les yeux tournés vers l’export, plombé par le Covid : "Il représente 10 à 15 % de l’activité aujourd’hui et jusqu’à 38 % avant le Covid. C’est une dynamique que nous voulons retrouver pour atteindre 50 % à moyen terme", continue le chef d’entreprise. "Nous sommes aujourd’hui implantés en Asie, notamment en Australie et au Japon, nous nous développons au Moyen-Orient et nous réfléchissons à construire une offre calibrée et investir pour nous développer aux États-Unis", révèle-t-il.

Disposant d’un seul showroom - à Paris - en guise de porte-étendard, la société songe à en ouvrir de nouveaux dans des grandes métropoles, en France et l’international. Duvivier a recruté une vingtaine de personnes ces deux dernières années, notamment des artisans qui ont participé à la conception de sa nouvelle gamme de canapés Arsene, lancée en septembre. Elle devrait en embaucher trois ou quatre de plus d’ici à la fin de l’année.

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