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Coronavirus : Oxymax développe un crochet pour limiter les contacts avec les surfaces
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Coronavirus : Oxymax développe un crochet pour limiter les contacts avec les surfaces

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Poignées de portes, interrupteurs, robinets, écrans tactiles... Depuis Sizun, l'entreprise Oxymax vient de lancer la commercialisation d'un crochet antibactérien permettant de limiter les contacts avec les surfaces. Un concept venu d'ailleurs qu'Hervé Le Gall, son directeur général, a d'abord amélioré et fabriqué dans son usine pour la sécurité de ses salariés, et dont il souhaite désormais faire profiter le plus grand nombre.

— Photo : © Oxymax

« Ce crochet antibactérien permet d’éviter d’avoir à toucher les poignées de portes, les interrupteurs ou encore les écrans tactiles des automates ou des terminaux de paiement », explique Hervé Le Gall, le directeur général d’Oxymax (112 salariés, 22 M€ de CA), une entreprise de Sizun spécialisée dans la découpe de pièces métalliques en acier, inox et aluminium pour l’industrie. « C’est un outil qui existe dans d’autres pays ayant été confrontés à ce genre d’épidémie avant nous. Dans un premier temps, nous comptions simplement en fabriquer nous-mêmes afin de les donner à nos salariés, au même titre que les autres équipements de protection individuelle que nous leur avons fournis. Puis nous nous sommes rendu compte que nous pouvions les améliorer, notamment sur le plan ergonomique », retrace-t-il.

« Nous sortons de notre zone de confort »

Hervé Le Gall, le directeur général d'Oxymax, présente son crochet "no contact" devant l'une de ses découpeuses laser — Photo : © Oxymax

Quatre prototypes sont alors développés en quelques jours. Le cinquième sera le bon. « Nous nous sommes dit que c’était dommage de garder ça pour nous, et nous avons décidé de les proposer à la vente ». Un saut dans l’inconnu pour une entreprise spécialisée dans la sous-traitance pour des acteurs de l’industrie, de l’agroalimentaire, du bâtiment ou encore de la navale. « Nous sortons de notre zone de confort car nous avons l’habitude de travailler sur plans, pas de faire du développement ni de la vente à l’unité par nos propres moyens », sourit Hervé Le Gall, qui a lancé la commercialisation de ce crochet la semaine dernière, mis en vente au prix unitaire de 4 euros via son site internet. « Nous visons avant tout la Bretagne », explique celui dont l’activité se concentre exclusivement en France, et particulièrement dans le Grand Ouest. Une donnée qui pourrait changer d’ici peu, au vu de ses premières touches. « Nous venons de décrocher une première commande en Suisse, et avons été contactés par un chef de service de réanimation dans un hôpital parisien », confie celui qui est également en contact avec un réseau pharmaceutique et la centrale d’achat d’une chaîne de supermarchés.

Un projet fédérateur et dynamisant pour les équipes

Une façon, aussi, de mettre en avant le savoir-faire de ses équipes, à l’heure où la crise sanitaire n’épargne pas l’activité d’Oxymax. « Nous avons dû fermer l’entreprise pendant quatre semaines entre mars et avril. Nous avons réussi à maintenir 80 % de notre chiffre d’affaires de mars grâce à la facturation des encours, mais l’activité a chuté de près de 50 % en avril, quand nous travaillions avec la moitié de nos effectifs. Cependant je ne me plains pas car nous avons pu actionner certains dispositifs d’aide de l’État et que je sais que beaucoup d’entreprises souffrent bien plus que la nôtre. Aujourd’hui, 90 % de nos effectifs sont à leur poste, et nous comptons sur le déconfinement pour débloquer la situation. En attendant, ce crochet peut contribuer à protéger les gens, tout en nous donnant de la visibilité et en dynamisant nos équipes car c’est un projet fédérateur », conclut-il.
 

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