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Coronavirus : les séniors peuvent toujours compter sur Ernesti
Bordeaux # Santé

Coronavirus : les séniors peuvent toujours compter sur Ernesti

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Malgré l'épidémie de coronavirus, la start-up bordelaise Ernesti, créée en 2017, poursuit son activité. Elle a imaginé une moyen pour soulager les aidants en proposant à des étudiants dans le domaine de la santé d'accompagner un membre de la famille des aidants, la nuit, pour leur permettre de se reposer.

— Photo : Ernesti

« Nous continuons de travailler, même si nous risquons de manquer d'équipement pour continuer à protéger nos accompagnants et les personnes âgées ». Quentin Zakoïan, co-fondateur de la start-up Ernesti, qui met en relation des étudiants du domaine de la santé (médecine, para-médecine ou soins infirmiers) avec des familles d’aidants dont un membre a besoin d’un accompagnement ou de compagnie nocturne, a à coeur de garantir la sécurité sanitaire des personnes âgées, et des étudiants que sa start-up emploie.

Quentin Zakoïan a créé Ernesti en 2017, avec trois ambitions : lutter contre la solitude des séniors, créer un lien intergénérationnel et offrir une première expérience rémunérée aux étudiants en santé. En fonction de la spécialité des étudiants, Ernesti peut accompagner des personnes aux pathologies plus ou moins complexes. La start-up bordelaise propose ainsi une alternative à l’hôpital ou la maison de retraite, tout en permettant aux étudiants une première expérience professionnelle dans le monde de la santé, rémunérée et déductible des impôts pour les patients.

« Le service à la personne est oublié »

Si Ernesti a pris la décision de poursuivre ses accompagnements, « c’est pour éviter l’hospitalisation des personnes âgées, précise Quentin Zakoïan. Notre accompagnement nocturne est vital pour certaines familles qui ne veulent pas voir leurs proches rester seuls. Nous sommes contactés par des directeurs de maisons de retraite pour accueillir des personnes rentrant chez elles ». Pour le chef d’entreprise, le Covid-19 complique la situation, « tant pour les accompagnés que les étudiants. Avec le confinement, nous n’avons aucune visibilité sur les étudiants accompagnant éparpillées dans toute la France », précise Quentin Zakoïan. Autre inconnue avec laquelle Ernesti doit composer : les réquisitions d’étudiants en médecine par les hôpitaux. « Nous nous sommes préparés, en prévision du départ d’un de nos étudiants pour un hôpital, ajoute Quentin Zakoïan. Nous avons donc regroupé les étudiants par groupe de deux ou trois, pour poursuivre les accompagnements ».

« Le service à la personne est un peu oublié en ce moment, estime Quentin Zakoïan, et ce, pour des raisons avant tout matérielles. Cela concerne tout de même 600 000 personnes en France que l'on peut éviter d'hospitaliser lorsqu'un accompagnement est mis en place ». La structure a tout de même constaté un ralentissement des demandes, à cause notamment du confinement, sur le mois de mars, un mois où Ernesti et ses étudiants ont épaulé une quarantaine de familles, représentant 600 nuits.

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