Coronavirus : les équipes d’Orange sur le front pour maintenir les réseaux
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Coronavirus : les équipes d’Orange sur le front pour maintenir les réseaux

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Depuis le confinement de la population française lié à l'épidémie de coronavirus, les réseaux de téléphonie et internet sont plus que jamais sollicités. Les équipes d’Orange se mobilisent de jour comme de nuit pour permettre la bonne marche des réseaux.

Les techniciens d’Orange à pied d’œuvre sur le terrain : ici, à Rouen, pour réparer une armoire de rue — Photo : © Orange

Services d’urgence, sites de streaming, cours en ligne, vidéo-conférence, télétravail… Depuis le confinement de la population, les réseaux de téléphonie et d’internet sont sous tension. En Normandie, comme dans toute la France, les opérateurs de téléphonie, à l’image d’Orange, sont en première ligne pour garantir le bon fonctionnement des réseaux. Si l’augmentation du trafic est indéniable, il reste cependant gérable selon Marc Maouche, délégué régional d’Orange Normandie. « Nous avons enregistré une augmentation du trafic voix sur les téléphones mobiles : celui-ci a été en moyenne multiplié par deux. Cette augmentation s’explique par le report important du trafic habituellement fixe des salariés dans leur entreprise vers le mobile, lorsqu’ils sont en télétravail. » L’opérateur a également observé un trafic soutenu sur la data (données) que ce soit sur le mobile ou sur le fixe. « Mais nous sommes encore loin des pics de trafics que nous connaissons habituellement lors des grands événements tels que l’Armada de Rouen, le Tour de France, la Coupe du Monde de foot ou même lors des diffusions de certaines séries télévisés très vues comme Game of Thrones. Dans ces cas-là, le trafic peut être multiplié par dix », assure Marc Maouche.

Les services de santé accompagnés

Sur le territoire normand, entre 400 et 500 collaborateurs (techniciens, commerciaux, marketing...), sont dédiés au monde de l’entreprise. « Dès le début de la crise, nos équipes ont pris contact avec hôpitaux, pompiers, Samu et autres établissements de santé pour savoir comment ajuster leurs besoins : ainsi, nous avons installé 200 postes téléphoniques supplémentaires au CHU de Rouen, monté des postes de travail pour des médecins urgentistes de Caen, augmenté les capacités de liaison pour les hôpitaux et les Samu. Nous avons également accompagné les entreprises qui avaient déjà la base d’une organisation de télétravail et qui souhaitaient monter en puissance, notamment pour des assureurs, ou des écoles d’ingénieurs pour réaliser leurs cours via internet… »

Dès le début de la crise, Orange a procédé à quelques paramétrages, en particulier au niveau de l’interconnexion entre les différents opérateurs, et augmenté les capacités des liaisons internationales transatlantiques fixes utilisées notamment pour les services de streaming.
Malgré tout, le transfert d’activité en télétravail est assez faible : « que les gens consomment de l’internet chez eux ou à leur bureau revient au même en termes de trafic. En revanche, les visio-conférences ont été multipliées par deux. Tant que nous n’atteignons pas les pics, on peut absorber beaucoup de volumes, dans beaucoup d’endroits en même temps. Pas d’inquiétude donc, nos réseaux tiennent sans problème ! » précise Marc Maouche. Et l’homme de conseiller aux salariés et aux dirigeants en télétravail : « Quand on est à la maison, il faut utiliser le Wifi. Si l’entreprise possède un réseau VPN (privé), le mieux est de se connecter avec un câble ethernet de son ordinateur à la box : c’est plus stable que le Wifi, même si le Wifi fonctionne bien dans la plupart des situations. »

Le chantier de la fibre optique toujours en cours

Entamé un an avant la crise sanitaire, le chantier de la fibre optique se poursuit néanmoins, avec un rythme aléatoire. « Notre volonté est de maintenir le déploiement en rappelant à nos sous-traitants qu’ils ont les mêmes obligations que tous les employeurs pour protéger leurs salariés. Heureusement, c’est un chantier plein air, sans contact avec le public pour la partie travaux. Mais nous avons rencontré quelques difficultés pour obtenir des autorisations d’interventions sur la voie publique et des retards avec la filière génie civil. Toutefois l’ensemble de la filière reste mobilisé. Les impacts de cette crise dépendront des évolutions à venir, de la capacité de se fournir en matériel et de la disponibilité des équipes des partenaires », précise Marc Maouche.

Suivre les flux de la population

L’opérateur a également été sollicité par la Commission européenne pour la communication de « données statistiques agrégées et non nominatives pour vérifier si les consignes de confinement sont appliquées » et ainsi combattre la pandémie. Aucune inquiétude sur une possible incursion dans la vie privée, selon Marc Maouche : « Nous commercialisons depuis plusieurs années, un outil baptisé « Flux vision » utilisé notamment par les Offices de tourisme pour évaluer les migrations de la population lors des événements tels que l’Armada, les cérémonies du D-Day. Grâce à ce dispositif, nous avons pu fournir les données brutes demandées par l’Europe à l’Inserm et l’Insee. Il respecte en tout point la vie privée et la RGPD : toutes les données sont anonymes. » C’est dorénavant à l’Inserm d’analyser ces données.

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