Coronavirus : le numérique au ralenti dans le Grand Est
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Coronavirus : le numérique au ralenti dans le Grand Est

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Selon un baromètre établi par Syntec Numérique, le syndicat des professionnels français de l’industrie du numérique, les chefs d’entreprise du secteur dans le Grand Est semblent légèrement plus impactés par la crise du coronavirus que leurs collègues au niveau national.

— Photo : ©Thierry Vonfelt

Les chefs d’entreprise du secteur numérique dans le Grand Est ne prévoient pas de retour à la normale au deuxième trimestre 2020. Ils semblent légèrement plus inquiets que leurs collègues au niveau national. C’est ce que montre le baromètre du syndicat des professionnels français de l’industrie du numérique, Syntec Numérique qui regroupe 2 000 entreprises en France dont 140 dans le Grand Est. Entre le 20 et le 24 avril 2020, 176 chefs d’entreprise ont répondu à ce questionnaire en ligne en France, dont 25 dans le Grand Est.

Une reprise plus tardive dans le Grand Est

Dans cette région, 84 % des répondants anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires au deuxième trimestre 2020, contre 81,3 % au niveau national. Ils estiment que cette baisse pourrait s’élever à 28 % de leur chiffre d’affaires contre 25 % au niveau national et dans le Grand Est, seuls 4 % d’entre eux prévoient une hausse de l’activité contre 8 % au niveau national.

Selon Thierry Vonfelt, le délégué régional du syndicat dans le Grand Est, « la reprise devrait arriver un peu plus tard ici, car les secteurs porteurs pour le numérique sont l’industrie et la bancassurance. Il y aura un décalage de trois mois entre le moment où ils auront redémarré et celui où les entreprises de services du numérique (ESN) le sentiront ».

Peu de grands donneurs d’ordre

« Les clients du secteur numérique dans le Grand Est n’ont pas forcément continué à faire appel aux ESN pendant la crise sanitaire, car il n’y a pas beaucoup de gros projets et de très grands donneurs d’ordre à part des exemples comme le Crédit Mutuel ou Peugeot, précise Thierry Vonfelt, car dans la région, 80 % des ESN comptent moins de dix personnes. Ils sont plus touchés par les difficultés de trésorerie que les grands groupes du numérique qui ont plus de capacités financières. »

Le baromètre s’achève néanmoins sur une note positive : dans le Grand Est, comme au niveau national, environ 50 % des répondants ont estimé que la crise aura un effet d’accélération sur le développement du numérique.

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