Morbihan
Coronavirus – Groupe Morbihan Auto : « Les banques nous suivent et les constructeurs jouent le jeu »
Interview Morbihan # Distribution # Conjoncture

Franck Kermorvant dirigeant du Groupe Morbihan Auto Coronavirus – Groupe Morbihan Auto : « Les banques nous suivent et les constructeurs jouent le jeu »

S'abonner

À la tête de Morbihan Auto (218 salariés, 75 M€ de chiffre d’affaires), l'un des derniers groupes familiaux de distribution automobile du Morbihan, Franck Kermorvant assure un service minimum auprès des professions prioritaires. Si ses sites sont fermés et la très grande majorité de ses salariés sont en chômage partiel, le dirigeant entend rester serein.

Groupe Morbihan Auto commercialise 10 marques de véhicules neufs ainsi que des occasions. L'entreprise propose également des services de carrosserie, contrôles techniques et de locations. — Photo : Groupe Morbihan Auto

Le groupe Morbihan Auto annonce une fermeture de ses implantations jusqu’au 28 mars en raison du Covid-19, quelle est la situation à date ?

Franck Kermorvant : Effectivement, tous nos établissements d’Auray, Vannes et Lorient sont fermés conformément aux directives gouvernementales. La très grande majorité de nos 218 salariés est en chômage partiel hormis certains services comme la comptabilité et une dizaine de responsables de site. En effet, nous assurons un service de maintenance en atelier pour les véhicules des professionnels de santé ou dits prioritaires. Nous ouvrons nos ateliers selon les besoins de ces personnes, en essayant de regrouper les rendez-vous. Nos mécaniciens interviennent sur la base du volontariat auprès de personnels soignants, clients ou non clients. Ces professionnels sauvent des vies, à nous de faciliter leur quotidien en réparant leur véhicule ou en mettant un à disposition.

Comment vivez-vous cette situation en tant que dirigeant ?

Franck Kermorvant : Ma priorité est de protéger mes clients et mes collaborateurs. C’est le cas et c’est l’essentiel. Je me rends personnellement à La Poste pour aller chercher le courrier. Je partage mes journées entre ma présence dans l’entreprise et du télétravail. La période est charnière car nous sommes en pleine clôture de bilans avec beaucoup de documents à transmettre. En interne, nous avons une messagerie sur laquelle nous pouvons échanger. Nous interagissons également avec nos clients qui nous contactent via notre site internet. La solidarité aussi s’organise : nous avons vidé tiroirs et armoires pour pouvoir remettre des masques, gants et housses de sièges pour les personnels de santé qui en auraient besoin.

Quid de vos relations avec les constructeurs et les banques ?

Franck Kermorvant : Nos partenaires banquiers nous suivent dans les investissements réguliers que nous avons. Et ils sont aussi très attentifs dans cette période même si notre activité est à l’arrêt. Ils nous soutiennent. Les constructeurs automobiles jouent le jeu avec un report des échéances. Cela me permet de vivre assez sereinement ce moment.

Morbihan # Distribution # Conjoncture