Comment bien négocier avec son banquier (2/5) : Quatre profils d'entrepreneurs qui rebutent les banquiers
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Comment bien négocier avec son banquier (2/5) : Quatre profils d'entrepreneurs qui rebutent les banquiers

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Pour négocier avec un banquier encore faut-il lui inspirer confiance. Or certaines attitudes, certains profils de porteurs de projet sont quasiment rédhibitoires.

Photo : Pixabay

1. Les vendeurs de rêves

« Un banquier n’a pas besoin de rêver par rapport à un projet, il a besoin d’être rassuré », lance Frank Wendling, directeur du marché des entreprises à la Caisse d’Épargne Alsace. Exit donc les prévisionnels trop optimistes qui font apparaître des chiffres d’affaires mirobolants et qui minimisent ou cachent volontairement les possibles difficultés. Les banquiers ont horreur de l’opacité et n’aiment pas du tout les vendeurs de rêve.

2. Les « déconnectés »

Les banquiers ont aussi une certaine aversion envers les porteurs de projets et chefs d’entreprise déconnectés de la réalité. « Si l’on sent que le dirigeant est déconnecté de la réalité du marché, qu’il s’enferme dans des convictions dogmatiques et qu’il n’a pas cette capacité à pivoter, cela va aussi nous inquiéter », confirme Frank Wendling. Dans ce cas, le dirigeant a toutes les chances de voir sa demande de prêt être refusée.

3. Les "Géo Trouvetou"

Les banquiers se méfient aussi particulièrement des Géo Trouvetou. « On rencontre parfois dans l’innovation des gens qui réalisent des développements techniques extraordinaires mais sans valeur ajoutée pour le consommateur. Il n’y a donc pas de marché en face. C’est intéressant sur le plan scientifique mais pas sur le plan économique. Dans ce cas, la banque ne suivra pas », développe le directeur du marché des entreprises à la Caisse d’Épargne Alsace.

4. Les solitaires

Autre profil qui inquiète souvent les banquiers : les dirigeants ou porteurs de projets solitaires. « Une personne que l’on va sentir esseulée, cela va être compliqué. Une personne que l’on va sentir bien encadrée, bien épaulée par un conseiller financier, un expert-comptable ou des structures comme Réseau Entreprendre qui propose du coaching, cela va venir crédibiliser son projet et la banque sera rassurée », argumente Frank Wendling.

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