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Cinq repreneurs potentiels et un nouveau mois de délai pour Ascoval
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Cinq repreneurs potentiels et un nouveau mois de délai pour Ascoval

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La mauvaise publicité liée au retrait en catastrophe du premier repreneur, Altifort, n'a apparemment pas nui au dossier Ascoval, au contraire. Le sort de l'aciérie a attiré l'attention de cinq repreneurs potentiels, dont deux seraient particulièrement solides.

Trois offres fermes et deux marques d'intérêt ont été enregistrées le 27 mars par le tribunal de Strasbourg, qui se donne un mois de délai avant de trancher. — Photo : Altifort

Après le retrait d'Altifort, Ascoval est de retour sur le marché de la reprise. Ses 281 salariés renouent donc avec l'incertitude, et les allers et retours entre Saint-Saulve et Strasbourg, dont le tribunal de grande instance a la charge d'arbitrer le dossier.

Rendez-vous était pris justement à Strasbourg, mercredi 27 mars, pour l'examen des nouvelles offres de reprises... qui se sont révélées plus nombreuses que redouté. Trois candidats se sont officiellement déclarés pour le moment, et deux autres ont déposé une marque d'intérêt, ce qui laisse bon espoir de trouver parmi eux le futur repreneur du site.

Deux offres jugées sérieuses

Parmi les offres déposées, deux sont jugées particulièrement sérieuses : celle émanant de British Steel, un aciériste racheté à Tata Steel par Greybull Capital, en 2016. Dirigé par deux Français, le groupe a mis la main sur plusieurs aciéries en Europe ces dernières années. Il pourrait apporter 300 000 tonnes de commandes à Ascoval, pour alimenter ses différents sites industriels. L'italien Calvi Network, spécialisé dans les aciers spéciaux, pourrait, quant à lui, garantir 100 000 tonnes de commandes à l'aciérie. Ces deux candidats reprendraient l'ensemble des salariés du site.

La troisième offre officiellement déposée ne prévoit, elle, qu'une reprise partielle des équipes et une réorientation de l'activité vers la production de vitro granulats, destinés aux enrobés. Elle émane de Franck Supplisson, l'ancien dirigeant d'Ascométal et cofondateur d'Ascoval, avec Vallourec, en 2015. L'industriel serait appuyé dans sa démarche par le fonds SecuFund Industry.

Deux marques d'intérêt

Enfin, les deux marques d'intérêt déposées proviennent d'un groupe hollandais d'une part, et de l'industriel valenciennois Pascal Cochez d'autre part. Ce dernier s'était déjà déclaré candidat à la reprise, contre Altifort, à l'automne dernier.

Le tribunal a pour le moment renvoyé sa décision au 24 avril, le premier peut-être d'une longue série de délais et sursis... Charge aux candidats de peaufiner leurs offres dans l'intervalle, pour présenter les plans de financement les plus solides possibles.

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