Installée dans le pôle agroalimentaire au sud du Mans depuis 1990, la Charcuterie Cosme y exploite déjà trois bâtiments qu’elle a intégrés au fur et à mesure de sa croissance : un bâtiment dédié à la fabrication de rillettes, un deuxième pour la découpe et les produits crus, et enfin le troisième pour les produits cuits hors rillettes. C’est ce dernier qui va déménager début 2022 dans une construction neuve de 2 500 m². Un investissement de 4 millions d’euros pour l’entreprise de 170 salariés. « Nous sommes en train de dessiner les plans pour donner de l’aisance aux salariés, réactualiser et rationaliser nos circuits, absorber notre croissance annuelle », résume Frédéric Lalande, le PDG de l’entreprise familiale qu’il a reprise en 2017. Cette année, le chiffre d’affaires devrait croître d’environ 5 %. « Nous sommes dans la tendance habituelle, même si l’année a été totalement différente », complète-t-il. L’entreprise a en effet pu compenser la fermeture de ses clients de la restauration avec la très forte croissance de ventes en GMS et chez les artisans bouchers-charcutiers.
Des recrutements en 2021
L’entreprise termine l’année 2020 sur un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros, qui se répartit habituellement à 70 % vers la grande distribution, surtout locale, 20 % vers la restauration et à 10 % vers les artisans. « Ces derniers ont eu une très bonne activité durant le premier confinement même si c’est plus timide pour le second. » Le dirigeant souligne néanmoins la nécessaire adaptation des hommes et des machines pour cette substitution entre ses marchés : « il faut moins de temps pour préparer 10 kg de sauté de porc pour la restauration scolaire que pour produire 20 barquettes de 500 g du même sauté de porc pour la GMS », illustre-t-il. Cosme a donc ajusté ses recrutements en avançant notamment ses contrats étudiants d’été dès avril puisque les écoles et les facultés étaient fermées et en embauchant une dizaine de CDI. « Durant les confinements, toute notre équipe a tenu même si bien sûr nous avons des salariés qui ont dû s’arrêter pour garde d’enfants ou parce qu’ils étaient à risque ». L’entreprise prévoit de continuer à embaucher, entre 5 et 10 personnes pour 2021. Outre sa filière bleu blanc cœur, le charcutier a également lancé une gamme Bio qui valorise 30 porcs par semaine de deux éleveurs. « Ça monte gentiment, notamment en restauration scolaire », indique Frédéric Lalande.
