Brexit : le maître-mot des entreprises doit être l'anticipation
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Brexit : le maître-mot des entreprises doit être l'anticipation

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Le 31 octobre 2019 pourrait être la véritable date de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. L'État, la Région et la CCI Bretagne repartent en campagne pour informer les entreprises de leurs prochaines obligations douanières, quelle que soit la tournure que prendra ce Brexit. Il devient urgent d'anticiper. De nouvelles réunions d'information sont programmées.

— Photo : © Virginie Monvoisin

La Bretagne compte environ 500 entreprises (toutes tailles confondues) travaillant directement avec le Royaume-Uni. Pour elles, le Brexit va modifier les manières de commercer, quel que soit le scénario qui entrera en vigueur le 31 octobre 2019, prochaine échéance de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. « Or, 70 % d’entre elles n’ont des expériences à l’international qu’avec des pays de l’UE, et ne connaissent donc pas les modalités de trafic avec des pays tiers », souligne Vincent Chamaret, directeur général de Bretagne Commerce International. « Pour elles, il est grand temps d’anticiper le Brexit, avertit Pascale Buronfosse-Bjaï, directrice régionale des douanes de Bretagne. Car, que l’on exporte vers la Chine ou vers le Royaume-Uni, ce seront les mêmes formalités douanières. »

Première étape : s’immatriculer auprès des douanes

Première étape : s’immatriculer auprès des services des douanes (démarche dématérialisée, via le site www.douane.gouv.fr). Ensuite, chaque échange import/export devra faire état d’une déclaration en douane. « Ce n’est pas compliqué, mais ce n’est pas simple, lance Pascale Buronfosse-Bjaï. 54 rubriques sont à remplir, portant sur des références et catégories de produits, des positions tarifaires, des origines, etc. ». Tout un procédé qui, si l’on n’y est pas sensibilisé, peut rebuter.

Pour éviter les couacs, les engorgements à la douane, les déconvenues, l’État, la Région et la CCI Bretagne relancent une nouvelle étape de leur Brexit Breizh Tour, pour informer les entreprises bretonnes et les aider dans leurs démarches. Car « la clé de la réussite, c’est l’anticipation, ajoute la directrice des douanes. Si les entreprises n’ont pas d’équipe dédiée en interne, elles peuvent s’adresser à des professionnels du dédouanement ou RDE (représentants en douane enregistrés). »

Les infrastructures bretonnes sont prêtes

Des investissements ont été faits en termes d’infrastructures et d’effectifs pour aborder ce Brexit dans de bonnes conditions. Ainsi, 1,8 M€ a été investi dans les ports de Roscoff et Saint-Malo pour des dispositifs de contrôle (notamment sanitaire), 17 personnes ont été recrutées au service des douanes et 8 autres à des postes de contrôle sanitaire.

Un dispositif de « frontière intelligente » (avec code-barres, traitement de la déclaration pendant la traversée et suivi en ligne) a également été mis en place.

Trois réunions en octobre lors d’un nouveau Brexit Breizh Tour

C’est désormais au tour des entreprises de se mettre à la page, si elles veulent garder leur compétitivité sur le marché britannique. Trois réunions d’information sont programmées : le 10 octobre à Roscoff (14 heures à 16 heures, au port du Bloscon) ; le 15 octobre à Saint-Malo (14 heures à 16 heures, à la CCI), avec un axe donné au déploiement des procédures de contrôles sanitaires et phytosanitaires ; le 16 octobre à Rennes (10 heures à 12 heures, chez BCI, place du Colombier).

Pour toute question, un numéro vert est réservé aux entreprises bretonnes (gratuit) : 0 800 800 106. Une cellule régionale de conseil personnalisé aux entreprises est également joignable au 09 70 27 47 75.

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