Côtes-d'Armor
Bio 3G reprend le chemin de l'innovation autour des plantes
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Bio 3G reprend le chemin de l'innovation autour des plantes

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Tout en accélérant la commercialisation de ses deux dernières innovations, Bio 3G qui produits des biostimulants agronomiques à Merdrignac vient de relancer un ambitieux programme de recherche et développement autour du stress hydrique des plantes.

Fondateur de Bio 3G à Merdrignac, Marc Guillermou annonce le lancement d’un vaste programme de R & D autour du stress hydrique afin d’aider la plante à résister et à se développer face au manque d’eau — Photo : Jean Doméon

Devenue filiale du groupe Éléphant Vert (900 salariés, 80 millions d’euros de chiffre d’affaires) en 2018, la société Bio 3G, qui conçoit et produits des biostimulants agronomiques, n’en a pas, pour autant, perdu de son agilité. "Je dirais même que notre autonomie s’en trouve renforcée car nous contribuons à la dynamique du groupe sur le sol français, précise Marc Guillermou, fondateur de l'entreprise de Merdrignac. Avec notre actionnaire, nous partageons une philosophie identique à savoir de croire en la nécessité de déployer un nouveau modèle agricole bon pour les hommes, bon pour les sols et bon pour la planète."

Renouer avec la croissance

Après une année 2020 chahutée par la Covid-19, avec un chiffre d’affaires en recul de 8 % à 36,5 millions d’euros, la PME costarmoricaine (350 salariés) est repartie sur une dynamique de progression. Elle compte notamment sur son complexe biostimulants des sols, Rhizeos, pour lequel elle a reçu une autorisation de mise sur le marché en janvier 2020. "À peine avons-nous débuté sa commercialisation que le coronavirus nous est tombé dessus. Ce n’est pas l’idéal pour lancer un nouveau produit sur des marchés aussi exigeants que ceux de l’agriculture et des espaces verts."

À la fin de l’année 2020, Bio 3G a complété sa gamme avec le lancement de Vitality, un biostimulant foliaire à base de crème d’algues. "Finalement, nous jouons au maximum la carte des synergies commerciales avec ces deux innovations, précise Marc Guillermou. Les retombées sont finalement meilleures que si l’on avait procédé à des lancements séparés. Je pense qu’en 2021 nous irons chercher nos performances de 2019 et nous rapprocher d’un chiffre d’affaires de 44 millions d’euros."

Des fermes expérimentales

S’il confirme qu’aucun lancement n’est prévu pour les deux ans à venir, Marc Guillermou confirme aussi que l’entreprise a repris le chemin actif de la recherche et du développement. "Nous nous appuyons sur notre serre expérimentale de Merdrignac, nos outils industriels de Salindres dans le Gard et de Chassé dans Maine-et-Loire, ainsi qu’un réseau de fermes expérimentales pour lancer cette phase stratégique."

Un vaste programme autour du stress hydrique va guider les équipes de Bio 3G jusqu’en 2023. "L’objectif est de travailler sur la capacité de la plante à résister face au manque d’eau. Le changement climatique modifie la pluviométrie, la réglementation contrôle les pratiques d’arrosage, etc. Il faut trouver une solution naturelle pour que la plante puisse s’enraciner et se développer avec moins d’eau."

Cap sur le biocontrôle

L’entreprise costarmoricaine entend également profiter de cette période 2021-2023 pour faire partie des acteurs de référence en matière de biocontrôle. "C’est la tendance de fond de demain qui consiste à mettre en œuvre des méthodes de protection des végétaux basées sur l’utilisation de mécanismes naturels, précise Marc Guillermou. Notre actionnaire Éléphant Vert bénéficie d’une expertise en la matière et nos produits y répondent pleinement."

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