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Au troisième trimestre 2023, l’emploi continue de baisser dans le Grand Est
Grand Est # Conjoncture

Au troisième trimestre 2023, l’emploi continue de baisser dans le Grand Est

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L’emploi salarié a continué de reculer (-0,2 %) au troisième trimestre 2023 dans le Grand Est, pour le deuxième trimestre consécutif, précise la note de conjoncture de l’Insee parue le 10 janvier 2024. L’emploi industriel est préservé.

Le taux de chômage dans le Grand Est s’établit à 7,4 %, un chiffre en ligne avec les résultats nationaux — Photo : Pôle Emploi

Avec 3 300 emplois perdus sur le troisième trimestre 2023 - une chute alimentée pour partie par le retrait de l’emploi public soit 1 400 emplois en moins - le Grand Est est la région française la plus touchée par le recul de l’emploi. Si l’emploi privé hors intérim stagne (-0,1 %), l'emploi intérimaire est quant à lui fortement impacté, en baisse de 2,6 %.

Le repli de l’emploi salarié est particulièrement marqué en Haute-Marne (-0,6 %) et en Moselle (-0,5 %). Seule la Meurthe-et-Moselle tire son épingle du jeu, avec une hausse de l’emploi salarié de 0,2 %.

Le taux de chômage du Grand Est est en hausse de 0,3 point pour s’établir à 7,4 % à l’échelle du territoire (il atteint 9,9 % dans les Ardennes et 9,8 % dans l’Aube), un chiffre global en ligne avec la moyenne nationale. Il progresse ou stagne dans tous les territoires. Charleville-Mézières et Sedan (+0,6 %), Bar-le-Duc et Mulhouse (+0,5 %) sont fortement touchés. Le taux de chômage reste en revanche sous la barre des 5 % dans les bassins d’emploi de Haguenau, Sélestat et Épernay.

L’emploi industriel reste stable. Quant à la construction et le tertiaire non marchand, ils sont, sans surprise, affectés d’une baisse respective de 0,4 et 0,3 %. Les activités immobilières ont plongé (-0,9 % sur le trimestre, -1,6 % sur un an).

Les créations d’entreprises au plus haut

L’emploi progresse uniquement dans le tertiaire marchand. L’hébergement et la restauration restent dynamiques (+0,9 % soit 800 emplois créés). La fréquentation touristique dans le Grand Est dépasse d’ailleurs les 8,3 millions de nuitées (+2,4 %) grâce notamment à un mois de septembre favorable. Cependant, la fréquentation hôtelière est en retrait au profit des campings et autres hébergements collectifs.

Les créations d’entreprises s’élèvent à 16 400 et augmentent de 4,5 % (+3 % pour les entreprises classiques, +5,4 % pour les microentreprises) par rapport au second trimestre 2023 pour atteindre le plus haut niveau d’immatriculations depuis 2012. Cette hausse, à prendre avec prudence compte tenu de la révision des modalités d’enregistrement au 1er janvier 2023, bénéficie à l’industrie (+3,9 %), au commerce, transport, hébergement et restauration (+5,9 %).

Le nombre de défaillances s’accélère également avec 3 800 entreprises placées en redressement ou en liquidation entre octobre 2022 et septembre 2023, un chiffre en progression de 5,9 % dans le Grand Est (contre +4,5 % au niveau national). La Meuse et les Ardennes sont les plus durement touchées. Tous les secteurs sont concernés à l’exception de l’agriculture. L’information et la communication sont particulièrement impactées. L’industrie, le commerce et la réparation automobile limitent la casse.

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