Le risque cyber "s’est vraiment développé avec la montée en puissance de l’utilisation du digital liée au télétravail accru depuis la crise sanitaire", constate Claude Casterot, dirigeant des Assurances Casterot et de Grand Est Courtage (CA 2021 : 1,5 M€, 15 collaborateurs), qui proposent des assurances dommages et responsabilités contre le risque cyber depuis une dizaine d’années. Les deux sociétés, installées à Haguenau, dans le Bas-Rhin, assurent principalement des TPE et des PME, à 80 % dans le Grand Est. Même si cette offre "risque cyber" ne représente aujourd’hui que 1,5 % du chiffre d’affaires des deux sociétés, cette part a augmenté de 40 % en trois ans.
Gestion de risque
"De 2019 à 2022, nous avons eu une augmentation des réclamations clients pour risque cyber de 50 %", dévoile le dirigeant. Il cite différents exemples de sinistres : "Une société a laissé les ordinateurs allumés tout le week-end, laissant le temps à un hacker de s’introduire sur le serveur. Nous avons eu aussi des sites de vente en ligne bloqués, des arnaques au président avec un comptable qui fait un virement pensant répondre à une demande du dirigeant ou encore des usurpations de factures fournisseur". Claude Casterot pousse aujourd’hui ses clients à faire de la gestion de risque en leur envoyant un audit. Il constate néanmoins "une maturité de plus importante des entreprises avec plus d’information, de formation et de contrôle."
