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Après les écoles, MyKeeper lance sa nouvelle solution de sécurisation pour entreprises et institutions
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Après les écoles, MyKeeper lance sa nouvelle solution de sécurisation pour entreprises et institutions

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Créée en 2016, l'entreprise familiale My Keeper lance sa nouvelle solution sécurité. Après avoir sécurisé plus de 3 000 établissements scolaires en France, cette offre adresse plus précisément encore collectivités et entreprises face aux risques croissants auxquels elles doivent faire face, des actes de violence aux incendies.

My Keeper est passée depuis 2016, d'une start-up de trois personnes à une PME de 30 collaborateurs — Photo : My Keeper

Le boîtier de MyKeeper (30 collaborateurs, 3,6 M€ de CA) est en cours de déploiement dans les 470 écoles de Marseille. À fin 2023, l’entreprise familiale basée à Sophia Antipolis en compte plus de 31 000 utilisés par 850 collectivités locales partout en France. D’abord dans les établissements scolaires donc, ils sont plus de 3 000 à avoir adopté la solution SecurEcole, dans le cadre des Plans Particuliers de Mise en Sûreté (PPMS), dispositif réglementaire concernant tous les risques naturels ou technologiques et les situations d’urgence (intrusion, attentat ) auxquels les établissements scolaires peuvent faire face. La solution combine ainsi de petites balises connectées, distribuées aux enseignants ou membre du personnel, et une interface de gestion qui en permet le paramétrage et la supervision.

Solution sur-mesure

À la demande des communes utilisatrices, elle a peu à peu été utilisée pour la protection de travailleurs isolés. "De plus en plus d’assurances et de mutuelles s’en servent pour leurs commerciaux isolés ou en agence, qui doivent faire face aux incivilités et parfois même à des actes de violence", explique Nicolas Demarchez, qui a fondé l’entreprise en 2016 avec sa mère et son frère.

La nouvelle balise My Keeper — Photo : My Keeper

Et depuis le début de l’année, la solution de MyKeeper (qui inclut le risque incendie indispensable dans les établissements recevant du public ) s’étend aux institutions publiques et entreprises. Elle a été à la fois simplifiée pour les utilisateurs et rendue plus performante encore et plus modulable. " Nous avons donc introduit un automate permettant de différencier différents niveaux d’alerte. Désormais, chacun peut confirmer l’alerte. À l’hôpital Saint-Louis à Paris par exemple, si l’alerte est déclenchée par erreur, cela a de sérieuses conséquences en impactant des milliers de personnes. Désormais, on peut effectuer une levée de doutes et ne déclencher l’alerte que sur une partie d’un bâtiment par exemple. C’est utile pour l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris qui regroupe 80 bâtiments ! Nous pouvons faire du sur-mesure", détaille Nicolas Demarchez.

Ambitions internationales

"Cette année, nous repartons un peu en "mode start-up" après plus de trois ans de R&D que nous avons financée par un prêt bancaire d’un million d’euros, puis de 400 000 euros en octobre dernier, pour recruter 8 personnes en amont du lancement", commente l'entrepreneur. Et Nicolas Demarchez de préciser que MyKeeper a été rentable dès sa deuxième année d’exercice, réinvestissant systématiquement "tout dans l’entreprise". "Nous avons d’ailleurs une très bonne cotation Banque de France", précise-t-il.

Relocalisation de la fabrication à l'étude

2024 devrait aussi voir MyKeeper se lancer à l’international, les demandes affluant depuis plusieurs années de pays francophones comme la Suisse, le Benelux ou encore d'Afrique. Sa solution peut aisément gérer langues ou fuseaux horaires. Elle recherche ainsi des distributeurs. " Mais nous aimons avancer par étapes, tempère Nicolas Demarchez. L’objectif est déjà de devenir leader en France. " En France où elle pourrait bientôt faire fabriquer ses boîtiers, pour l’heure made in Asie. Un projet de réindustrialisation en Haute-Savoie, mené avec Bpifrance, est en effet à l’étude.

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