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Alfa Laval investit 10 millions dans une nouvelle ligne de production d’échangeurs thermiques
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Alfa Laval investit 10 millions dans une nouvelle ligne de production d’échangeurs thermiques

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Le groupe suédois Alfa Laval a inauguré une ligne de production d’échangeurs thermiques à circuits imprimés (PCHE), notamment dédiés aux stations de recharge en hydrogène, au sein de son usine iséroise. Avec à ce nouvel outil, qui a nécessité un investissement de 10 millions d’euros, la multinationale souhaite répondre aux perspectives de développement du marché de l’hydrogène.

Alfa Laval a embauché une dizaine de personnes pour sa nouvelle ligne de production. Le site du Fontanil Cornillon compte 230 collaborateurs — Photo : VRamet

Le géant suédois Alfa Laval (21 300 salariés ; 5,5 Md€ de CA en 2023) spécialisé dans le transfert thermique et la gestion des fluides et dont le siège est situé à Lyon, a inauguré au printemps une ligne de production dédiée aux échangeurs thermiques à circuits imprimés (PCHE) au sein de son site de production du Fontanil-Cornillon (Isère). Montant de l’investissement : 10 millions d’euros, financés quasi exclusivement en fonds propres, la Région ayant apporté une subvention de 200 000 euros. "Il s’agit de l’investissement le plus important à l’échelle d’Alfa Laval France", explique Jean-Jérôme Semat, directeur général d’Alfa Laval France. Ce nouvel outil, dont les travaux ont commencé il y a plus de deux ans est entré en fonction en septembre 2023. Une dizaine de personnes a été embauchée pour travailler sur la ligne et cinq salariés supplémentaires devraient venir renforcer l’équipe.

Une solution plus compacte que les échangeurs traditionnels

Le site du Fontanil-Cornillon, issu du rachat de l’entreprise iséroise Vircarb en 1999, était jusqu’alors connu pour la production de ses compablocs (échangeurs thermiques à plaques soudées, NDLR), leaders du marché en matière de transfert de chaleur, avec quelque 30 000 unités dans le monde. Les solutions conçues et fabriquées au sein de cette nouvelle ligne reposent notamment sur la fabrication de plaques imprimées par gravure chimique et sur le soudage par diffusion, technologie qui met en œuvre l’application simultanée de pression et de température élevée pour assembler les composants. Ce qui permet à l’usine du Fontanil de proposer désormais une solution plus compacte et plus légère que les échangeurs tubulaires comparables, avec un taux de transfert de chaleur exceptionnellement élevé. "Les PCHE sont intéressants pour toutes les applications ayant des besoins en pression très élevés puisqu’ils peuvent résister à des pressions allant jusque 1250 bar", ajoute Frédéric Rondet, responsable R & D du site isérois d’Alfa Laval.

Répondre à la demande croissante du marché de l’hydrogène

La nouvelle ligne dédiée au PCHE va également permettre à Alfa Laval d’adresser le marché de l’hydrogène en plein développement, via la fabrication d’HyBlocs, des échangeurs dédiés aux stations de recharge à hydrogène. L’HyBloc fonctionne ainsi comme un prérefroidisseur de l’hydrogène avant son chargement dans le véhicule. À terme, le groupe suédois espère produire jusqu’à 1 000 unités par an. "Il existe à Grenoble et en Auvergne-Rhône-Alpes une concentration d’acteurs liés à l’hydrogène, tels que HRS, Mc Phy ou Atawey. La filière est encore en cours de création et il était donc important pour nous d’être intégrés dans un écosystème local, afin de co-construire le produit avec nos différents partenaires", explique Christophe Levêque, manager de la division énergie chez Alfa Laval France. La nouvelle gamme d’HyBlocs, qui comprend des modèles standards adaptés à tous les besoins de capacité peut d’ailleurs également être personnalisée et fabriquée sur commande, afin de prendre en compte les spécificités et exigences de chaque client.

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