Strasbourg
Un projet de salle à 30 millions d’euros pour le basket
Strasbourg # Tourisme # Sport

Un projet de salle à 30 millions d’euros pour le basket

S'abonner

Avec l’objectif de se hisser dans le top 20 des clubs européens d’ici 2020, le club de basket de Strasbourg, la Sig, projette la construction d’une Arena. Le dossier à 30 millions d’euros se cherche encore un partenaire financier.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le projet avait été dévoilé l’été dernier. Le club de basket de Strasbourg, la Sig, privatisée il y a six mois, veut se doter d’une Arena de 8.000 places, avec une possibilité de compter jusqu'à 10.000 places. Coût de l’opération : 30 millions d’euros pour réaliser l’extension de l’actuelle salle du Rhenus. Entièrement financé par le club sportif privé, qui a passé une convention avec la CDC pour le montage financier, le projet d’Arena s’insère dans le quartier d’affaires international du Wacken, dont les premiers lots sont déjà lancés.

2 000 places de plus et 4 000 m² de commerces

Martial Bellon, président de la Sig, indique que « le projet d’Arena s’intègre complètement dans le nouveau quartier d’affaires international d’un point de vue urbanistique. Les premiers lots se commercialisent bien. Nous profitons de cette dynamique pour annoncer qu’au pied de notre Arena, 4.000 m² d’espaces de commerces sont prévus. La location de ces espaces commerciaux doit contribuer à financer notre projet d’extension ». D’ici 2025, les projections estiment que 10 000 personnes par jour fréquenteront le quartier d’affaires international du Wacken et quelque 5 000 usagers utiliseront quotidiennement les équipements de l’îlot des sports du Wacken. « Dans ce contexte, une étude de marché nous a permis d’évaluer les besoins en commerces dans cette zone. Ainsi, parmi les 4 000 m² que nous proposerons à la location, la moitié sera consacrée à des commerces de proximité et de restauration rapide. L’autre moitié sera du commerce de destination, spécialisé dans le secteur du bio, de la santé et du bien-être » précise Martial Bellon. L’ambition affichée du club professionnel : tenir une place dans le Top 20 des clubs de basket européens d’ici 2020. Et la reconfiguration du Rhenus doit être un outil de cette ascension. L’extension de l’Arena doit augmenter la jauge des gradins de 2 000 places pour porter la capacité à 8 000 places. À terme, il est même envisagé de pousser cette capacité à 10 000 places. L’espace d’accueil VIP et d’hospitalité est lui aussi revu à la hausse, sa surface dédiée sera doublée à 2.400 m².

Comment le club compte diversifier ses recettes

« L’objectif d’un club comme le nôtre est de diversifier les sources de revenu. Depuis trois ans, les partenariats avec des entreprises croissent de 10 % par an et nous tirons nos revenus de la billetterie, de la location des commerces, de la location d’espaces privatisés et de l’organisation d’événements dans l’année. Nous comptons financer le projet d’extension à 60 % par la location des 4.000 m² de commerces, à 20 % par le club et à 20 % par un partenaire donnant son nom à l’Arena, ou le « Namer » » détaille Martial Bellon.

Une entreprise alsacienne portera-t-elle le nom de la salle ?

Celui-ci confie être en contact avec trois entreprises dont les sièges sociaux sont en Alsace, une entreprise nationale et une entreprise internationale qui a demandé des compléments d’information. Le partenariat "naming" serait de 6000000 euros par an sur dix ans alors que la Sig a fait calculer les retombées du nom Rhenus sport à l’année : « Kantar Media l'évalue à 5 millions d’euros de retombées dans la presse française » selon Martial Bellon.

Un lieu multifonction

« En France, on compte par exemple l'Arena de Rouen qui porte le nom dérivé de la marque Kinder ou encore l'Allianz Riviera de Nice. Pourtant, le naming apposé à des Arenas n’est pas un concept encore culturellement bien développé. Pourtant, si nous prenons l’exemple d’Arenas à l’anglosaxonne, celles-ci parviennent à faire vivre les lieux tous les soirs de semaine et non pas uniquement les soirs de matches. Ici, nous pourrions imaginer une Arena à usage mixte, comme c’est le cas pour le modèle des Arenas en Allemagne. Sans vouloir concurrencer le Zénith, nous aimerions par exemple accueillir des événements sportifs ou des spectacles dont la configuration en rond s'y prêterait bien » projette déjà Martial Bellon.

Une garantie des collectivités ?

Alors que les perspectives de Samuel Nogha, l’architecte retenu pour ce projet, viennent d’être dévoilées, la Sig doit donc concrétiser un accord de naming. De plus, le club compte sur un texte de loi examiné en deuxième lecture au Sénat mi-février. S’il est voté, celui-ci pourrait bien donner des ailes au projet d’Arena. En effet, la proposition de loi vise à accorder la possibilité aux collectivités de sécuriser un emprunt jusqu’à 50 % dans le cadre du financement de la restauration ou de la construction d’enceintes sportives par les clubs. La Sig pourrait alors lancer les études d’avant-projet courant 2017 et le début des travaux d’ici l’été 2018.

Strasbourg # Tourisme # Sport # Investissement