En 2010, la Fonderie de Niederbronn a été rachetée par l’Américain Secko Operating Compagny alors que De Dietriech Thermique cherchait à s’en séparer depuis deux ans. Dès lors, la fonderie a dû diversifier son offre en se détachant de son client historique dans le secteur des chaudières. Pour ce faire, le nouvel actionnaire a certes investi 15 millions d’euros les deux premières années pour moderniser l’outil de production et diversifier les débouchés. Pour autant, le cœur de métier de la fonderie étant le secteur du chauffage, la baisse des volumes de cette activité n’a pas pu être compensée en conséquence.
50 % de l’activité de 2012 inexistante en 2018
En effet, en 2012, la fonderie réalisait un chiffre d’affaires de 34,7 millions d’euros dont 71 % dans le chauffage (chaudière et poêle à bois). « En quatre ans, ce secteur d’activité a chuté de 53% pour atteindre 11,8 M€ en 2016. Les prévisions 2017 et 2018 nous indiquent une poursuite de cette baisse avec une stabilisation attendue fin de l’année prochaine. Ainsi, 50% de notre activité 2012 aura disparu en 2018. Les nouvelles productions concrétisées sont prometteuses mais le développement de leurs volumes nécessite encore du temps avant de parvenir à compenser les baisses de volume du chauffage » indique la fonderie de Niederbronn dans un communiqué.
Dans ce contexte, la société a demandé sa mise en redressement judiciaire par le Tribunal de Grande Instance de Strasbourg. Après une période d’observation, qui se voudra « la plus courte possible », la société souhaite lancer, avec son actionnaire Secko Operating Compagny, un plan de continuation. Un plan d’avenir qui inquiète les salariés quant aux éventuelles réductions d’effectifs.
