Un Club ETI pour renforcer la compétitivité industrielle en Normandie
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Un Club ETI pour renforcer la compétitivité industrielle en Normandie

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Le Club ETI Normandie a été inauguré officiellement le 9 novembre 2020. Trente entreprises normandes des cinq départements l'ont déjà rejoint. Avec un objectif : partager leurs expériences respectives et « chasser en meute ».

Pour l’entreprise Chéreau à Avranches, l'entrée dans le Club ETI Normandie va permettre de renforcer sa propre compétitivité industrielle et utiliser au mieux le réseau des ETI et des PME industrielles normandes.
— Photo : © Chereau

La Normandie compte 188 ETI, (soit 92 000 emplois), qui représentent 3 % des 5 400 ETI françaises. 13 % des ETI normandes ont un chiffre d’affaires supérieur à 250 millions d’euros.
Face à cette richesse industrielle, un nouveau Club ETI Normandie a vu le jour cette semaine. « Nous comptons déjà une trentaine d’entreprises normandes adhérentes, soit un cumul de 24 500 emplois et un chiffre d’affaires cumulé supérieur à 4,6 milliards d’euros », relate Jacques Frénéhard, président de conseil de surveillance du groupe Frénéhard & Michaud à Saint-Symphorien-des-Bruyères (Orne), et fondateur du Club ETI Normandie. « Ce club nous permettra d’échanger entre pairs et ce, dans une totale transparence. » Informations sur les fournisseurs les plus performants, organismes de conseils les plus réputés, mutualisations futures d’opérations commerciales ou industrielles… Le champ d’action du club ETI se veut vaste et sans tabou : « L’occasion de consolider l’écosystème régional », souligne Jacques Frénéhard.

Pour accompagner le démarrage du club ETI Normandie et conforter son modèle économique, la Région Normandie participe à hauteur de 70 000 euros. « La Région, plus que jamais, accompagne les acteurs économiques en cette période où l’esprit collectif nous permettra de sortir de la crise, et d’accélérer l’entrée de la Normandie dans le « monde d’après » commente Hervé Morin, président de la Région Normandie.

À ce jour, 30 ETI ont rejoint le club normand, dont Diamond, Sogena, Cotral, Grandcomptoir, Groupe Fidorg, Polytechs, Candor, Chéreau, Palatine, Duhamel-Logistique, La Normandise, Mediascience, Frenehard & Michaux, Fiteco, Groupe Lemoine, Groupe PGS, Califil, Socaps-Sa, Récrea, Treuil, Vallée-Logistique, Hexaom, Saverglass, Matferbourgeat, Dedienne, Riouglass, Roval.

« Fédérer des énergies »

Créé en plein contexte de crise sanitaire, ce club entend permettre aux dirigeants de se soutenir et d’échanger les bonnes pratiques. Jeanne Lemoine, présidente du Groupe Lemoine (produits d’hygiène et de soins à base de coton à Caligny-Orne ; 900 salariés) révèle ainsi souhaiter « créer des synergies territoriales pour contribuer à relocaliser les productions stratégiques et retrouver notre autonomie. Il nous faut aussi fédérer des énergies pour que la relance économique soit vertueuse en matière de développement durable, et insuffler une dynamique de croissance pour la région. »

Le PDG du groupe Candor, Jean-Philippe Daull, spécialisé dans le secteur du nettoyage et de la propreté (1 500 salariés ; basé à Val de Reuil) attend du club qu’il « contribue à développer fortement les échanges entre les ETI des cinq départements normands et nous permettre de faire du business entre nous, et au final, à renforcer notre région tout entière. »

Pour Damien Destremau, président de l’entreprise Chéreau à Avranches (Manche), fabricant de carrosseries frigorifiques pour poids lourds (1 000 salariés), il s’agit, à travers ce nouveau réseau de « renforcer notre propre compétitivité industrielle et d’utiliser au mieux le réseau des ETI et des PME industrielles normandes. »

Quant à Jean-Charles Duquesne, directeur général de La Normandise (605 salariés ; Vire), spécialisée dans la fabrication de nourriture pour chiens et chats, il précise : « Nous sommes des champions cachés. Beaucoup d’entre nous sont indépendants et sont trop petits pour avoir une marque avec une vraie notoriété. Notre savoir-faire est très pointu et le besoin en ressources humaines l’est tout autant. Se rassembler pour avoir des formations qui ont des débouchés que l’on peut mutualiser, est très important. »

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