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Xsea augmente son capital pour accélérer
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Xsea augmente son capital pour accélérer

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La société d'économie mixte lorientaise Xsea augmente son capital afin d'accroître sa capacité à lever des fonds dans le portage immobilier aux entreprises et les énergies renouvelables. Elle vise l'équilibre à l'horizon 2021.

— Photo : Xavier Eveillé

Le pays de Lorient, sa base sous-marine, ses arsenaux, son pôle course au large et… ses sociétés d’économie mixte. Fruit d’une longue tradition industrielle portée par l’État, l’écosystème local se distingue de ses voisins vannetais ou quimpérois par ce fort ancrage public parfois complexe à appréhender pour les investisseurs et entrepreneurs privés. Fondée en 2011 à l’initiative de Lorient Agglo et de la Caisse des Dépôts et Consignation, la société Xsea ambitionne de révolutionner cette approche. Définie par ses promoteurs comme un « outil moderne de gestion du territoire qui a obligation d’être rentable dans chaque dossier », Xsea (3 permanents, 1,2 M€ de CA attendu) s’appuie sur deux jambes : l’une porte l’investissement et le portage d’opérations immobilières, l’autre porte des projets dédiés aux énergies renouvelables (EnR) : « La société intervient sur des dossiers non appréhendés par le privé et, dans le cas des EnR, sur des projets conséquents, qui ne peuvent être réalisés en régie », situe Norbert Métairie, président de Lorient Agglo.

Loyers et mégawatts

Présidée par Patrick Eveillard et dirigée par Bruno Le Jossec, Xsea a gagné ses lettres de noblesse sur des dossiers comme Plastimo lui permettant de retrouver des couleurs à Lorient dans l’alvéole K2 de l’ex base sous-marine (130 emplois aujourd’hui) ou sur le dossier Kership (80 emplois) en permettant à ses deux actionnaires, Piriou et Naval Group, de reprendre le Chantier du Rohu en 2016. Un investissement de 4,430 M€ qui génère des revenus, Xsea louant les infrastructures à la coentreprise.

Il en est de même sur d’autres opérations structurantes. Cette année, la rénovation des Halles Saint-Louis a permis à la scale-up IoT. BZH, créée en 2015 à Séné et employant 30 ingénieurs, de s’y implanter. Xsea a engagé 580 K€, IoT. BZH apportant 800 K€ dans le montage.

Dans les EnR, Xsea a porté le programme photovoltaïque de la base sous-marine, faisant de l’alvéole K2 l’une des deux plus grandes fermes solaires urbaines de France d’une puissance de 3,2 GWh/an. La société a séduit les Lorientais en leur réservant une campagne de crowdfunding bouclée en 24 h, record de la plateforme GwenneG. Elle porte un projet hydrolien sur le Blavet, en cours d’instruction, d’une capacité totale de 3 GWh/an.

En ligne avec le prévisionnel

La montée en puissance de Xsea passe par une augmentation de capital le portant de 6,75 à environ 10 M€. « La Caisse des Dépôts et Consignation nous suit avec 34,3 % des parts. La société d’économie mixte est celle où la banque est la plus présente au prorata du capital », indique Bruno Le Jossec. Xsea n’est pas encore à l’équilibre avec une perte de 42 K€ attendue en 2019. Pas de quoi décourager l'équipe : « C’est mieux que le prévisionnel et l’entreprise vise l’équilibre à l’horizon 2021. » Un objectif à portée d’aile qui passe par une accélération des programmes d’investissement. L’implantation d’une entreprise de l’industrie agroalimentaire du pays de Lorient est d’ailleurs attendue dans les prochains mois, rue François-Toullec. Son identité doit être bientôt annoncée.

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