Morbihan : Mousqueton en pleine ascension

Morbihan : Mousqueton en pleine ascension

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Spécialisée dans la conception, la fabrication et la vente de vêtements marins, la société Mousqueton décline désormais sa gamme en deux collections annuelles. Son objectif : ouvrir de nouvelles boutiques dans de grandes villes et doubler son CA d'ici 5 ans.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Période de rush dans les locaux jonchés de cartons, de la société Mousqueton, basée zone d'activités de Tréhuinec à Plescop. « Nous sommes en pleine livraison de la collection printemps-été auprès de nos revendeurs côtiers dont l'activité repart de plus belle avec l'ouverture de la nouvelle saison touristique », justifie Frédérique Gignoux, cogérante avec Pascal Opsomer de cette PME morbihannaise. Parallèlement, la collection automne-hiver 2016 vient de sortir des usines, « et nous commençons à recevoir les premières commandes ».

250.000 pièces fabriquées par an

De cinq modèles à la création de Mousqueton en 2003 par Pascal Opsomer (auparavant cofondateur de Papa pique et maman coud), la gamme s'est étoffée et comporte aujourd'hui plus de 100 références. Tous les modèles sont dessinés et expédiés depuis Plescop, la production étant elle sous-traitée. « En Chine essentiellement mais aussi en Turquie, en Europe de l'Est et depuis peu au Portugal », indique Frédérique Gignoux. 250.000 pièces sont ainsi fabriquées chaque année : des vêtements très typés marins (marinières en différents points de Jersey, vêtements en toile de vareuse, impers, pulls) et d'autres davantage « loisirs » (polo, bermuda) ou « ville » (vestes...).

Nantes, Rennes ou Paris en 2016

La collection automne-hiver 2016 est la deuxième dans l'histoire de Mousqueton. « L'idée est de capter une clientèle davantage citadine qui connaît notre marque mais n'a pas de point de vente près de chez elle. Notre projet est donc d'ouvrir une boutique par an, en ciblant les villes. La prochaine boutique, dès 2016, se situera ainsi dans une grande ville : Nantes, Rennes ou Paris », annoncent Pascal Opsomer et Frédérique Gignoux.

250 revendeurs et cinq boutiques propres

Actuellement, Mousqueton s'appuie sur un réseau de 250 revendeurs dont 170 en France, essentiellement situés sur le littoral atlantique et de la Manche. La société morbihannaise compte également cinq boutiques propres, dans le Morbihan et en Vendée. La dernière a été ouverte à Auray en 2014 et fonctionne à l'année. « Elle nous a servi de test. Nous avons vu la différence entre deux hivers, l'un sans et l'autre avec une collection automne-hiver. Cette expérience a confirmé notre stratégie de nous implanter dans les villes », rapporte Pascal Opsomer.

20 à 50 % de croissance du CA

Du million d'euros en 2011, au moment où l'entreprise s'est installée zone de Tréhuinec à Plescop, le chiffre d'affaires de Mousqueton (15 salariés à l'année) est passé à près de 4 M€ en 2015, pour un résultat net de 187.000€. « Le CA est en progression constante depuis les débuts avec une croissance entre 20 % et 50 % selon les années », détaille Pascal Opsomer. L'objectif du fondateur de Mousqueton et de son associée est de le voir multiplié par deux dans les cinq ans à venir.

Développer l'international

Cela passera aussi par un développement à l'international. Aujourd'hui, Mousqueton réalise 25 % de son CA à l'export. « Nous sommes bien implantés en Angleterre où nous comptons soixante points de vente. Nous sommes également présents en Allemagne, en Suède et, à moindre échelle, en Espagne et au Danemark », soulignent Pascal Opsomer et Frédérique Gignoux qui aimeraient voire la marque s'exporter au-delà des frontières de l'Europe. En ligne de mire : l'Asie et plus particulièrement le Japon.

Un déménagement dans les cartons

Autre projet dans les cartons de Mousqueton, un déménagement. En cette période intensive de livraisons, on mesure à quel point l'entreprise est à l'étroit dans ses locaux : 600 m² d'entrepôt dont elle est propriétaire et 300 autres dans un bâtiment loué juste en face. « Nous souhaitons rester dans le secteur vannetais », précisent Pascal Opsomer et Frédérique Gignoux qui mûrissent un projet de construction de locaux s'étendant entre 1.500 et 2.000 m². « Idéalement, nous aimerions y être installés dès 2017. »