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Les crèches interentreprises P’tit Club veulent essaimer en France
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Les crèches interentreprises P’tit Club veulent essaimer en France

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Le P’tit Club et ses crèches associatives bilingues développent aujourd’hui un modèle duplicable ailleurs en France. S’appuyant sur ses 14 années d’expertise, l’association, sa quarantaine d’entreprises et de collectivités adhérentes suscitent l’intérêt d’autres territoires et dirigeants. En parallèle de la création d’une quatrième crèche à Vannes, le P’tit Club se prépare à essaimer nationalement.

— Photo : Ségolène Mahias

Le P’tit Club affiche quatorze ans au compteur. Loin de la crise d’adolescence, la marque des crèches interentreprises vannetaise veut grandir nationalement. Avec bientôt quatre crèches en propre ainsi qu’une autre en exploitation et gestion à La Vraie-Croix, Le P’tit Club entend essaimer. « Lancée en 2005, notre idée de crèches interentreprises et associatives séduit aujourd’hui d’autres entrepreneurs de Rennes, Saumur et Cholet. C’est ce qui nous a amenés à réfléchir à la création d’un réseau national d’associations qui auraient accès au modèle », témoigne Frédéric Lescure, président de l’association et PDG de Socomore (260 salariés et 63 M€ de CA).

Pour ce faire, Le P’tit Club collabore avec le cabinet Progressium, spécialisé en franchise. Ensemble, les deux acteurs construisent ce maillage national. « Les franchisés auront accès à l’expertise que nous avons développée depuis plus de dix ans », commentent Corinne Le Garrec, directrice des crèches, et Alice Hernot, chargée du développement.

Un atout pour recruter

Ce modèle morbihannais atypique attire. Les terrains sont mis à disposition par des collectivités ou des entreprises et l’association signe alors un bail emphytéotique de 50 ans. L’investissement est 1,5 M€, avec des subventions atteignant 40 %. Chaque crèche de 35 places permet l’emploi de 15 salariés. Bilingues français-anglais, les établissements sont construits avec des matériaux respectueux de l’environnement. Les autres différences majeures par rapport aux majors du marché résident dans le fonctionnement et les tarifs : le modèle prône la sociocratie (mode de gouvernance partagée) et les prix horaires sont compatibles avec les rémunérations des salariés du secteur.

Pas de crèches non plus sans entreprises. Dans la lignée de Michelin, Socomore, Neovia…, les PME mais aussi TPE des territoires sont celles qui réservent les places. « Une place, c’est 8 000 euros pour une entreprise. Une fois déduites toutes les aides, le reste à charge est de 2 000 euros. Un tel service peut être différenciant pour un employeur qui cherche à recruter de nouveaux collaborateurs », détaille Frédéric Lescure.

Projet à Lorient

Le calendrier du maillage national est déjà bien rempli : deux projets sont bien avancés dans le Morbihan, l'un à Lorient et un autre ailleurs dans le département, sans doute adossé à un Ehpad. Le projet a vocation à essaimer. L’ambition est « d’identifier des leaders sur les territoires, notamment des chefs d’entreprise de plus de 50 salariés tentés par ces projets et souhaitant s’impliquer sur leur territoire tout en partageant nos valeurs », plaide le président.

Pour l’heure, l’association a ouvert le 1er avril un P’tit Club à Saint-Nolff où des places sont proposées également à la communauté Emmaüs locale. Mais c’est aussi la construction de la quatrième crèche interentreprises de 35 places, zone de Laroiseau à Vannes, qui mobilise les équipes. Ouverte aux entreprises et collectivités adhérentes, la structure sera adossée à un espace de coworking, avec 5 à 10 postes en partenariat avec le réseau Femmes de Bretagne. Ouverture prévue : le 1er avril 2021

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