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Céline Josselin : « Il faut faire connaître l'engagement écoresponsable des entreprises »
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Céline Josselin présidente du club d'entreprises du pays de Vannes Céline Josselin : « Il faut faire connaître l'engagement écoresponsable des entreprises »

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Céline Josselin est la dirigeante de Josselin Peinture (42 salariés, 3,2 M€ de CA) à Séné (Morbihan) mais elle est aussi à la tête du club d'entreprises du pays de Vannes. Avec les 120 adhérents du club, elle porte le projet de replanter un millier d'arbres, dans une zone industrielle de la ville. Objectif : affirmer les engagements éco-responsables des entreprises locales.

Céline Josselin préside le club d'entreprises du pays de Vannes depuis un an et demi. Elle est aussi la dirigeante de Josselin Peinture à Séné — Photo : Ségolène Mahias

Le Journal des Entreprises : Le club d'entreprises du pays de Vannes va replanter un millier d'arbres sur la zone industrielle du Prat. Pourquoi cette action et comment va-t-elle se mettre en place ?

Céline Josselin : L'entreprise est rarement perçue sous l'angle écoresponsable. Or, cela nous tient à cœur. C'est l'une de nos richesses à développer et à faire connaître. L'un de nos adhérents est membre de Clim' Actions, cette association vannetaise qui mène des actions face au changement climatique, dont la replantation d'arbres. Nous avons été emballés et avons décidé de nous engager durablement avec nos entreprises.

Concrètement, nous travaillons avec Clim'Actions, la mairie et l'agglomération. La Ville de Vannes nous met à disposition une parcelle. Sur ce terrain situé dans la zone du Prat, nous allons replanter un millier d'arbres sur un hectare. Le coût est d'environ 4 000 euros. Il se répartit à moitié entre la Ville et les entreprises du club. L'idée est de montrer que l'on peut s'engager pour compenser son bilan carbone, pour un coût très raisonnable et sur son territoire. Cette parcelle a une vocation de test pour faire connaître largement cette action, emmener avec nous d'autres entreprises qui pourront le faire à titre individuel avec des modalités de défiscalisation… Nous voulons essaimer également auprès d'autres réseaux.

Où en êtes vous par rapport aux autres engagements du club, sur les volets de l'économie sociale et solidaire, de l'emploi et de la jeunesse ?

C. J. : Nous avons fait partie des soutiens de la première heure du Pain Perdu, cette initiative qui vise à recycler les surplus de pain et qui est désormais une entreprise autonome. Une dizaine de personnes de l'Esat du Prat y travaille. Réduits en chapelure, ces restes de pain sont utilisés par des industriels locaux spécialisés en alimentation animale. Nous sommes aussi engagés en faveur de l'emploi via l'opération "Zéro chômeur" : l'idée est de permettre aux entreprises qui recrutent de trouver des compétences à proximité ou de mettre en place des formations. Le Printemps de l'entreprise vise à rapprocher le monde de l'entreprise, de l'éducation et les jeunes. À Vannes, notre club le portait. Désormais, il y a une association dédiée qui permet de le faire vivre durant toute l'année.

Selon vous, quels pourraient être les leviers à actionner pour développer plus encore le territoire ?

C. J. : La question de l'attractivité du pays de Vannes est un vrai sujet. Dirigeants et salariés, nous sommes convaincus des atouts, mais parvient-on pour autant à attirer de nouvelles entreprises ? Je pense qu'avec les autres clubs d'entreprises de Golfe du Morbihan Vannes Agglomération, nous devons nous emparer de cette thématique, en travaillant avec les élus et les collectivités. Il faudra aussi régler la problématique du haut-débit qui n'est toujours pas opérationnel. Nous devons également avoir une réflexion sur les déplacements. Les zones de Laroiseau et de Luscanen connaissent de grosses problématiques d'accès, aussi bien pour les salariés que pour les clients des entreprises.

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