Buldi : "La levée de fonds nous permet de nous développer sur tout le territoire français"
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Nicolas Mahé cofondateur de Buldi "La levée de fonds nous permet de nous développer sur tout le territoire français"

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Buldi, qui édite une plateforme numérique de mise en relation entre les particuliers voulant faire construire ou rénover une maison et les professionnels, a levé 1,4 million d'euros en juin. Basée à Vannes et rayonnant sur neuf départements, la start-up va se déployer partout en France. Nicolas Mahé, l'un des trois cofondateurs, dévoile la nouvelle feuille de route.

Levée de fonds et développement national pour Buldi, la start-up fondée par Nicolas Mahé, Elise Albert et Matthieu Merceron, il y a deux ans à Vannes. — Photo : Buldi

Vous venez d’ouvrir votre capital à hauteur de 1,4 million d'euros, à quoi va servir cette levée de fonds ?

Notre start-up a vu le jour il y a presque deux ans à Vannes. Elle met en relation des particuliers qui souhaitent faire construire ou agrandir leur maison avec des professionnels certifiés. Aujourd’hui, notre plate-forme de digitalisation de la relation commerciale dans le secteur de la construction individuelle passe un nouveau cap. De neuf départements (les quatre départements bretons, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Vendée, Haute-Garonne et Tarn), nous allons désormais passer à 80 ou 85 départements. Cette levée de fonds nous permet de nous développer sur tout le territoire français. Le déploiement est lancé avec le recrutement de commerciaux à Rouen, Bordeaux et Lyon par exemple. Nous recherchons d’ores et déjà une quinzaine de personnes en France qui rejoindront l’équipe qui est aujourd’hui constituée de huit collaborateurs. Nous allons aussi recruter des chargés de la relation clients à Vannes et des développeurs ainsi que renforcer l’équipe communication et marketing. Nous quitterons aussi sous peu Le Village by CA du Morbihan pour louer de nouveaux locaux.

Qui sont vos investisseurs ?

Dès le début de l’aventure Buldi, nous avons évoqué ce sujet des levées de fonds et des investisseurs. Avec Matthieu Merceron et Elise Albert, les deux autres cofondateurs, nous étions d’accord sur l’idée d’opter pour le "smart money" : l’ouverture du capital devait s’accompagner d’une rencontre avec des mentors. C’est le cas du Club des Prophètes qui est constitué d’une communauté de dirigeants et entrepreneurs à succès. Pour nous, ils incarnent les business angels 2.0 car ce sont des gens en activité qui nous apportent très concrètement un appui sur de nombreux sujets. Nous sommes aussi morbihannais et profondément attachés à nos racines bretonnes. C’est ce qui a guidé notre choix d’avoir Breizh Up, le fonds d’investissement de la Région Bretagne soutenu par le Feder et géré par Sofimac Innovation, à nos côtés. Le tour de table est complété par Bpifrance et de nos partenaires bancaires qui sont le Crédit Agricole du Morbihan, le Crédit Mutuel de Bretagne et la BNP. Nous demeurons majoritaires au capital.

Buldi est-elle une start-up rentable ?

En accord avec nos partenaires, nous ne communiquons pas sur notre chiffre d’affaires. Toutefois, ce que l’on peut dire c’est que Buldi a été plusieurs fois rentable depuis sa création. Chaque fois que la rentabilité a été atteinte, nous avons réinvesti. C’est ce que nous avons montré aux fonds d’investissement. Le Club des prophètes a été particulièrement séduit par notre approche de la rentabilité. Ce que l’on peut dire aujourd’hui, c’est notre plate-forme rassemble une centaine de professionnels de la construction qui payent un abonnement pour profiter de ce service. 600 projets de maisons ou d’extension nous sont soumis par mois par des particuliers. Ces demandes qualifiées sont ensuite transmises aux professionnels. À date, le taux de transformation des projets Buldi, est plus de trois fois supérieur à celui des sources d’acquisition classiques.

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